Actualités of Thursday, 7 April 2022

Source: www.camerounweb.com

Dernières minutes : une manifestation violemment réprimée à Douala par la soldatesque de Paul Biya

La gendarmerie était intervenue très rapidement La gendarmerie était intervenue très rapidement

• Il s’agit d’une manifestation des conducteurs de Taxi moto

• La manifestation a été réprimée à Akwa

• Voici la raison de leur ras-le-bol


Sale temps ce matin à Douala pour les conducteurs de taxi-motos communément appelés les « Bensikieurs ». Ils ont été violemment réprimés lors d’une manifestation à Akwa ce matin.

Selon les informations, les conducteurs de Taxi-moto sont sortis lors d’une manifestation improvisée pour exprimer leur ras-le-bol. Alors qu’ils travaillent dans des conditions assez pénibles et gagnent difficilement leur vie, ils doivent faire face à des tracasseries administratives.

Ce matin, ils ont donc sortis pour réclamer la fin des contrôles abusifs des agents de la commune. Mais en réponse, les autorités municipales ont plutôt fait appel à la gendarmerie qui est arrivée sur les lieux avec des citernes d’eau pour les charger.
Aucun bilan de cette répression n’est disponible pour le moment mais toujours est-il qu’il y a certains blessés parmi les manifestants.

Mais au-delà de cela, les conducteurs de taxi-moto ne jouissent pas d’une bonne image

C’est un secteur qui emploie beaucoup de personne mais qui n’est pas aussi organisé que cela. « Les motos chinoises, moins chères, ont envahi le marché, et des jeunes victimes de la pauvreté saisissent cette opportunité de gagner leur vie, sans forcément connaître le code de la route. » Résultat : « A Douala, sept accidents de la circulation sur dix sont causés par les motos-taxis. »
Dans un rapport sur la sécurité routière au Cameroun paru en août 2018, les Nations unies (ONU) notent d’ailleurs que « ce secteur d’activité né du chômage des jeunes et de l’absence de transports publics fonctionne presque en marge de la réglementation, pourtant bien existante ». Plus grave, poursuit le rapport onusien, les chauffeurs de motos-taxis n’ont reçu aucune formation et ils conduisent souvent sans permis, tandis que la surcharge de passagers est érigée en règle.