Nous avons lu le contenu d’un courriel adressé à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Dans cette lettre signée par Kenny Jean-Marie, directeur de la Division Associations membres, adressée à Blaise Djounang, la FIFA est claire.

Elle dit que « nous nous référons à votre lettre du 6 avril 2024 concernant la nomination des responsables au sein de la structure d'encadrement de la sélection nationale masculine A de votre fédération. Après analyse des différents documents à notre disposition, en particulier la convention signée entre le ministère des Sports et de l'Éducation physique et la Fecafoot en 2015 relative à la gestion des sélections nationales de football, nous considérons que dans la situation actuelle, l'article 9 de ladite convention concernant le recrutement et salaires des membres des structures d'encadrement doit être implémenté en respectant l'article 13 de la même convention ».

Nous avons cherché le contenu de cet article susmentionné qui dit que : (1) Les parties soulignent l'impérieuse nécessité de privilégier une gestion sereine et concertée du football, dans le respect mutuel, l'esprit de dialogue, la solidarité et le patriotisme. (2) À cet effet, elles s'engagent à prévenir les conflits par l'aménagement de cadres de concertation, dans le respect des périmètres de compétences reconnus à chacune des parties, et à travers une communication permanente.

« Finalement, nous estimons que la convention avec le ministère des Sports et de l'Éducation physique de 2015 doit être révisée dans les plus brefs délais afin de clarifier les droits et compétences de chacune des parties prenantes », lit-on dans la note. En d’autres termes, s’il faut se le dire très franchement et directement, la FIFA ne fera rien du tout pour faire revenir le ministère des Sports sur la décision de nomination de Marc Brys et du personnel d’encadrement.

L’instance dirigeante du football mondial ne tranche pas non plus en défaveur du président de la Fecafoot Samuel Eto'o Fils qui estime être court-circuité dans la démarche du ministre Narcisse Mouelle Kombi qui, lui aussi, indique avoir reçu l’ordre du plus haut, c’est-à-dire de la présidence de la République.

Tout ça ne fait qu’humilier Samuel Eto'o Fils et son comité exécutif, aux yeux du lanceur d’alerte N’zui Manto qui coule sans aucune pitié la Fecafoot dans son intervention suivante.

« La Fecafoot avait saisi la FIFA à travers une correspondante, le but était clairement la suspension du Cameroun. La même Fecafoot dans un 'poncepilatisme' spectaculaire, prétend avoir été interpellée par la FIFA dans un communiqué en guise de réponse à la lettre adressée à la FIFA », relève Manto. On sait qu’il est très critique vis-à-vis de la Fecafoot et de son président Samuel Eto'o Fils.