Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) et ancien international de renom, a décidé de porter plainte devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) après le rejet de sa candidature au Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF). Cette décision, survenue le 24 janvier 2024, est motivée par des manquements à l'éthique, selon des sources proches de la CAF.

Ce n'est pas la première fois que Samuel Eto’o se retrouve confronté à des accusations de ce genre. En juin 2022, l'ancien joueur du FC Barcelone et de l'Inter Milan avait été condamné à 22 mois de prison pour fraude fiscale en Espagne. Les autorités espagnoles l'accusent d'avoir dissimulé près de 3,8 millions d'euros, soit environ 2 milliards de FCFA, entre 2006 et 2009, alors qu'il évoluait en Liga.

En septembre 2024, la FIFA avait déjà sanctionné Samuel Eto’o d'une interdiction d'assister aux matchs des équipes représentatives du Cameroun pour une durée de six mois, pour « comportement offensant » et « violation des principes du fair-play ». Ces éléments ont pesé lourdement dans le rejet de sa candidature pour un poste au sein du Comité exécutif de la CAF.

Cependant, le président de la FECAFOOT ne compte pas abandonner la lutte. « Il conteste fermement cette décision et a saisi le TAS pour rétablir ses droits », indique un observateur du milieu sportif. Eto’o n’est pas le seul à engager une procédure d’urgence auprès du tribunal. Jean-Guy Blaise Mayolas, président de la Fédération congolaise de football (FECOFOOT), et MacLean Letshwiti, ancien président de la Botswana Football Association (BFA), ont également déposé un recours. Tous deux se sont vus recalés par la CAF pour diverses raisons, notamment une suspension infligée par la FIFA en 2015 pour Mayolas, et l’absence de parrainage de sa propre fédération pour Letshwiti.