Lundi dernier, le président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), Samuel Eto’o, a effectué une visite sur le chantier de construction du nouvel immeuble qui abritera le siège de la fédération. Accompagné de responsables techniques, Eto’o a pu constater l'avancée des travaux et évaluer leur état d'avancement. Ce déplacement intervient dans un contexte tendu, marqué par les critiques virulentes de l'influenceur Steve Fah, qui n’a pas mâché ses mots concernant la gestion de l’ancien footballeur à la tête de l’instance fédérale.
Steve Fah, invité de l'émission L’Arène sur Canal 2, n’a pas caché sa déception envers son « grand frère », qu’il avait autrefois soutenu dans sa campagne pour la présidence de la FECAFOOT. « Samuel Eto’o, c’est un grand frère et mon idole », a-t-il affirmé, avant de revenir sur les raisons de son désenchantement. « Quand mon idole est venu me voir et m’a dit qu’il voulait se présenter à la fédération, je lui ai demandé ce qu’il comptait faire. Il m’a expliqué son projet et, pendant que je faisais campagne pour lui, je disais ce qu’il allait réaliser. Mais aujourd’hui, je suis obligé de me désolidariser de lui, car il n’a pas tenu ses promesses », a-t-il déclaré.
Steve Fah a notamment pointé du doigt l’état actuel des infrastructures de la fédération, en particulier le siège de la FECAFOOT à Tsinga. « La simple peinture même, Samuel Eto'o n'a pas mis à la FECAFOOT », a-t-il lancé, exprimant sa frustration quant à l'absence de changements visibles, pourtant annoncés lors de la campagne d'Eto’o.
Cette sortie a visiblement fait réagir Samuel Eto’o, qui s’est rendu en personne sur le chantier de l'immeuble en construction pour s’assurer que les travaux avancent. Bien que la progression soit notable, ces critiques continuent de nourrir le débat autour de la gestion de la FECAFOOT, Eto’o étant souvent critiqué pour ne pas avoir tenu certaines de ses promesses électorales.
Malgré les divergences exprimées par certains, d'autres observateurs estiment qu'il est encore trop tôt pour dresser un bilan définitif. Samuel Eto’o, continue de bénéficier du soutien de plusieurs de ses anciens coéquipiers et d'une partie du public.
Le chantier du siège de la FECAFOOT reste donc sous le regard attentif des Camerounais, qui espèrent voir, au-delà des promesses, une véritable transformation.