Ils estiment avoir été abusés par le Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale ainsi que la Cameroon Water Utilities au sujet de la régularisation de leur ancienneté et leurs droits sociaux.
«Je pars à la retraite peut être en avril prochain. On va calculer mes droits avec quelle ancienneté? j’ai commencé le travail en 1986, mais vus mes bulletins actuels, ils vont considerer que j’ai commencé le travail en 2001, quand j’ai repris pour la deuxième fois. Vous voyez le jeu qui est entrain de se passer? C’est pour cela que nous nous plaignons», explique Marcel Bikoe Mendo, Délégué du personnel à la Cde dans les colonnes du quotidien Le Messager édition du lundi 26 octobre 2015.
Marcel Bikoe fait partie des 35 ex-employés de la Société Nationale des Eaux du Cameroun qui réclament depuis plus de deux ans, la régularisation de leur ancienneté et leurs droits sociaux. selon le Messager, le 28 novembre 2013, ces ex employés adressent une petition au Chef de l’Etat dont l’objet est: «Régularisation ancienneté et reconstitution de carrière».
Les signataires indiquent alors dans cette correspondance que «licencié pour motif économique en juin 1996, nous allons réintégrer nos emplois définitivement en 2007 avec beaucoup de peine et après avoir renouvelé six fois le contrat de travail a durée déterminée. Cependant, nos employeurs demeurent sourds malgré nos multiples requêtes dans l’octroi de nos droits ci dessus cités, d’ou notre élan de coeur a votre endroit».
«Sur recommandation du Chef de l’Etat, le Directeur du Cabinet civil envoie le dossier au Ministère du Travail aux fins de lui faire connaitre la suite réservée à l’affaire opposant les employés de la Camwater», precise le journal. Une séance de travail va se tenir entre les trois représentants des employés de la Camwater et le Ministère du Travail le 16 janvier 2014. D’après les ex-employés, au cours de cette rencontre, «il était entendu que la régularisation de leur ancienneté et leurs droits sociaux seraient rétablis».
Malheureusement, au fil du temps, «les travaux vont s’enliser dans une opacité au point ou les agents de l’ex Snec ne sauront plus à quel saint se vouer», écrit Le Messager. «Au mois d’avril 2015, on nous a donné le délai d’un mois pour régulariser notre ancienneté et nos avantages sociaux. Mais jusqu’aujourd’hui, on n’entend plus parler de cela. Meme nos collègues qui nous représentaient dans ces travaux ne nous disent plus rien. Le Chef de l’Etat vous confie un dossier, vous le jetez a la poubelle. On ne comprend rien», s’indigne Marcel Bikoe Mendo.
Aujourd’hui, ils affirment être déterminés à aller au delà d’une pétition. «Nous sommes décidés, d’ici deux semaines ( le 6 novembre 2015), de nous rendre au palais de l’Unité pour rencontrer le Chef de l’Etat», soutient M. Bikoe.