C’est le mardi 18 octobre prochain que le Tribunal de Grande Instance (TGI) du Mfoundi à Yaoundé rendra son verdict dans l’affaire qui oppose le MINEDUB à Saidou et Felix Djoumessi, deux anciens cadres de ce département ministériel. Selon le journal Kalara du lundi 10 octobre 2016, ils sont accusés d’un détournement présumé d’environ 30 millions de FCFA. L’argent mis en cause était destiné aux réunions préparatoires aux examens de sessions de 2005 et 2006.
Selon l’accusation, les dépenses réalisées lors de ces assises, rangées en personnel et matériel et autres prestations, ont été surfacturées et les marchés y afférents jugés fictifs. Par ailleurs, ce forfait a été réalisé alors que les accusés étaient en fonction à l’inspection générale des services du MINEDUB entre 2005 et 2006, indique le journal.
Dans les faits, M. Saidou, désigné billetteur durant les deux réunions querellées, est accusé seul, du détournement de 10,83 millions de FCFA pour avoir payé des «primes et per diem» aux participants. Ceci à hauteur de 6,05 millions de FCFA en 2005 et 4,780 millions de FCFA en 2006. Des fonds sortis parfois en l’absence des numéros de carte d’identité, ou avec le seul prénom des bénéficiaires et des signatures, souligne le journal. Pourtant, pour l’accusé, les paiements litigieux ont été exécutés sur autorisation du Secrétaire Général du MINEDUB. Tout en clamant son innocence, il précise qu’il n’avait pas le pouvoir de refuser de liquider une facture dont le paiement a été autorisé par me SG.
En ce qui concerne Felix Djoumessi, adjoint au billetteur, il répond d’un détournement en coaction de 11,8 millions de FCFA. Il aurait demandé à un prestataire de gonfler les factures liées à la restauration «pour qu’il se partagent la portion indue du paiement», peut-on lire dans le journal. Notons que depuis 2010, seuls Paul Kenfack, un prestataire, et Felix Djoumessi qui continuent de clamer leur innocence sont écroués à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Le MINEDUB, pour sa part, ne réclame rien dans cette affaire.