Ils s’insurgent contre le procès intenté au tribunal militaire, à Agbor Balla, président du Consortium dissout de la société civile anglophone.
Des soutiens à l’international pour Felix Nkongho Agbor Balla. Le président du consortium de la société civile anglophone, interdit par les autorités, est incarcéré depuis des semaines à la prison centrale de Yaoundé. La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le 8 mars 2017, révèle que des avocats hollandais ont récemment écrit à Paul Biya pour dénoncer cette incarcération et le procès intenté à la leur collègue devant le tribunal militaire.
« Dans un mail envoyé à Paul Biya et dont LNE a pu obtenir une copie, Adrie Van Der Streek directeur général du Lawyers for Lawyers (L4L) demande la libération de Felix Agbor Balla », indique le quotidien privé. A ce sujet, la fondation néerlandaise écrit : « Lawyers for Lawyers est préoccupé par la récente arrestation de l’avocat Nkongho Felix Agbor Balla, président du Consortium de la société civile anglophone du Cameroun du Cameroun ».
L4L dit savoir « que cette arrestation et cette détention ont eu lieu à la suite de manifestations de la part des avocats et d’autres membres de la société civile dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun au sujet de la réforme du droit, manifestations auxquelles la police a fait face avec une force excessive et que M. Agbor Balla pourrait être jugé devant un Tribunal militaire conformément à la loi n2014/028 du 23 décembre 2014 sur la répression des actes de terrorisme ».
La L4L s’oppose à cet état de chose. « Comme le prévoit la Constitution du Cameroun, le gouvernement a comme devoir, de respecter et de faire respecter la liberté d’expression et d’association, ainsi que les normes internationales en matière de droit de l’homme concernant les avocats ». Plus loin, Van Der Streek écrit que « la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples dicte que ‘‘les tribunaux militaires ne peuvent, en aucune circonstance, juger des civils’’ ». Ce dernier s’insurge donc contre la compétence reconnu au Tribunal militaire au Cameroun de statuer sur les affaires concernant des civils.