Chaude matinée que celle du mercredi 11 mai dernier à Akwa, un quartier de Douala. Quelque 200 conducteurs de moto taxi, les fameux «benskineurs» ont manifesté leur colère, faisant fuir les agents des mairies qui leur font payer de force les impôts. Ils ont manifesté leur courroux au lieu dit Boulangerie d’Akwa à la lisière entre les Arrondissements de Douala 1er et 2e.

Ces hommes, déterminés et prêts à se battre, se sont dits outrés par les méthodes des hommes chargés de les contrôler dans les rues de la capitale économique du Cameroun. «Quand ils se placent en route, ils font mine d’être des clients. Quand tu te rapproches de lui il monte et son collègue vient attraper ta moto », accuse un des «benskineurs» en colère devant les caméras de Canal 2.

Un de ses collègues, lui aussi très fâché, accuse les agents municipaux de banditisme. «Ce sont des bandits qui sont là. Ils ne sont seulement pas là pour faire le travail. Ils cassent des maisons dans la nuit. Ils m’ont pris 3000 francs hier alors que j’étais avec ma femme. On appelle ce qu’ils font là de l’agression. Ce n’est pas comme cela qu’ils doivent faire leur travail».

La grogne des benskineurs a perturbé la circulation sur le théâtre de leur action. Les gendarmes ont dû déployer des trésors d’imagination pour éviter le pire. Une perspective qui a fait fuir les agents communaux qui exerçaient au niveau de la boulangerie d’Akwa.

Les transporteurs par motos envisagent d’étendre la chasse aux agents communaux dans les autres quartiers de Douala. Leur intention est de les empêcher d’exercer dans la ville.