Actualités of Thursday, 28 September 2017

Source: cameroon-info.net

Des caméras de surveillance recommandées dans les villes anglophones

Le projet avait été annoncé dans les grandes villes du Cameroun Le projet avait été annoncé dans les grandes villes du Cameroun

Ces outils, selon de nombreux observateurs, seraient les bienvenus dans un contexte marqué par des attentats à la bombe dans les villes de Bamenda et Douala.

Il y a plusieurs mois déjà, la délégation générale à la sûreté nationale (DGSN) avait annoncé l’installation à travers tout le territoire national, particulièrement dans les grandes agglomérations, des caméras de surveillance à des endroits névralgiques de nos cités.

«Une très bonne initiative dans un contexte où des dispositions sécuritaires renforcées s’imposent aujourd’hui plus que jamais. Surtout avec la montée en puissance des attentats kamikazes dans la région de l’Extrême-Nord, avec les voyous de Boko Haram, doublé de l’envahissement des réfugiés nigérians dans cette région et des centrafricains à l’Est et dans l’Adamaoua», commente un responsable de la société civile.

En effet, le Chef de l’État camerounais, Paul Biya, a signé en juin dernier, un décret habilitant le ministre de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire à signer, avec la Bank of China, un accord de prêt commercial d'un montant de 45,9 milliards FCFA destinés au financement de la phase I du projet d'extension au plan national, du système intelligent de vidéosurveillance urbaine.

Ledit projet, mis en œuvre depuis janvier 2014 à Yaoundé, la capitale dans le cadre de sa phase pilote, prévoit l’installation de 1500 caméras et relais de communication dans les 10 chefs-lieux de région ainsi que dans 7 autres zones stratégiques frontalières, notamment dans la région de l’Extrême-Nord en proie aux assauts de la secte islamiste Boko Haram.

Seulement, «des informations introduites ne rassurent pas quant à l’effectivité de ce précieux dispositif de sécurité qui aurait déjà permis aux forces de sécurité de se mettre sur les traces des malfaiteurs qui ont posé des engins explosifs à des endroits qui auraient dû être couverts par ces «yeux» de la technologie», indique La Nouvelle Expression en kiosque ce jeudi 28 septembre 2017.

«Il est pourtant évident qu’à la simple idée que des caméras de surveillance fonctionnelles sont placées dans une ville, est déjà un sérieux argument de dissuasion des placeurs de bombe», explique une source policière.

«Comme ces deux bombes qui ont été placées par des hommes à visage découvert que les gardiens de nuit ont pu voir, sans comprendre le sens de leurs manœuvres à cette heure avancée de la nuit. Tout comme celle qui a explosé sur le mur bien à découvert de la Société camerounaise de dépôts pétroliers (SCDP) à Douala la semaine dernière. Il est donc urgent que le délégué général à la sûreté nationale, Martin Mbarga Nguélé qui avait affiché ces bonnes intentions, se rassure de l’effectivité de ce dispositif qui s’impose plus que jamais désormais», écrit le journal.