Le quotidien Mutations édition du 9 août 2016 rapporte que des candidats recalés à l’examen officiel du probatoire de l’Enseignement général contestent les résultats rendus publics le 30 juillet dernier. Des colonnes du quotidien, l’on apprend qu’en cinq jours, l’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC) a reçu à cet effet 45 requêtes.
Un syndicaliste interrogé sur la question déclare qu’«il faut reconnaître que les requêtes sont autorisées. Mais le nombre enregistré en cinq jours seulement préoccupe. L’OBC devrait réexaminer ses méthodes. Ces revendications peuvent être causées par le processus de l’anonymat des copies, la fatigue des correcteurs et je n’ose pas dire que ceux-ci ne sont peut-être pas qualifiés».
Toujours sur ce nombre considérable de requêtes adressées à l’OBC, un autre syndicaliste laisse entendre qu’on ne saurait être surpris, au vu des conditions dans lesquelles les examens de l’OBC se déroulent. Pour lui, il faut aussi prendre en compte «le laxisme dans le processus de corrections des copies où la fiabilité n’était pas garantie». Outre cela, il ajoute: «l’OBC devrait copier le GCE Board, où les choses sont mieux organisées. L’impératif de réduire les dépenses a contribué à bricoler tout le processus de déroulement de cet examen».
Du côté de l’OBC, une source qui a requis l’anonymat, rencontrée par Mutations, rejette en bloc les avis des syndicalistes ci-dessus mentionnés. «Il ne faut pas perdre de vue que certains élèves fréquentent des écoles au niveau très bas et arrivé à l’examen national ils se sentent dépaysés. En plus certains sont disqualifiés pour avoir obtenu des notes éliminatoires dans les matières du premier groupe même si leur moyenne générale est élevée», affirme-t-elle.
Il faut toutefois indiquer que les candidats qui sont persuadés qu’une erreur s’est produite dans leur résultat ont la possibilité de constituer une requête dans un délai de 15 jours suivant la publication des résultats de l’examen en question. Ils doivent donc à cet effet déposer un dossier composé d’une demande manuscrite du candidat portant l’avis favorable de leur chef d’établissement, leur carnet de notes des trois trimestres, un récapitulatif annuel des bulletins de note portant une moyenne de 11 sur 20. Et prévoir en cas de recevabilité de la demande la caution de 50 000 FCFA remboursable en cas de succès.