Sous la houlette du CONSEIL DES CAMEROUNAIS DE LA DIASPORA (CCD) , le COLLECTIF DES CAMEROUNAIS DE FRANCE a donné de la voie le week-end dernier à Paris.
Ils étaient plusieurs centaines de Camerounais à répondre à l’appel du Collectif des partis politiques d’opposition et des associations de la société civile. On pouvait les entendre tous scander :
ESEKA, LA JUSTICE !
BOLLORE ASSASSIN !
PAUL BIYA DICTATEUR !
N’AYONS PLUS PEUR ! N’AYONS PLUS PEUR ! N’AYONS PLUS PEUR !
Preuve que les langues commencent à se délier, que les lignes bougent de plus en plus et que cela augure très probablement d’une atmosphère de fin de règne.
Lorsqu’on imagine qu’il n’y a pas longtemps encore, ils étaient peu nombreux à Paris et en Diaspora à braver la dictature camerounaise à travers meetings et opérations coup de poing, on ne peut que souhaiter le meilleur à ce réveil de l’opposition qui selon toute vraisemblance devrait pouvoir impacter sur la vie politique au Cameroun et ce faisant marquer le début d’un processus de changement du mode de gouvernance à travers le toilettage des institutions avant les prochaines élections présidentielles de 2018.
Cependant on serait également tenté de se poser la question de savoir est-ce que le pouvoir de Yaoundé saurait lire et interpréter les signaux qui se dessinent ou alors s’obstinerait-il une fois de plus dans une voie sans issue ?
Laissons le soin à l’avenir de répondre à cette question…
Paris, le 15 novembre 2016
Francis BOZANGA