Actualités of Monday, 12 October 2015

Source: cameroon-info.net

Des «chiens renifleurs» pour combattre Boko Haram

Un chien renifleur de la police Un chien renifleur de la police

À la suite des attentats perpétrés dimanche 11 octobre 2015 dans le village de Kangueleri (région de l’Extrême-Nord), le commissaire de police à la retraite Biloa Ayissi préconise des solutions pour contrer l’action des bombes humaines qui endeuillent le Cameroun depuis le mois de juillet.

L’ancien officier de police reconverti dans le journalisme a expliqué ce lundi matin à nos confrères de Radio Balafon qu’il était important pour les forces de défense et de sécurité de traquer les terroristes avec l’aide des chiens renifleurs.

Après avoir constaté que le Cameroun ne s’est pas encore adapté à la nouvelle donne, il indique que: «Les chiens renifleurs, bien formés, nous permettent de lutter efficacement contre le terrorisme». Le Directeur de Publication de l’hebdomadaire Nouvelle Afrique déclare que: «le chien peut détecter le kamikaze à plusieurs dizaines de mètres».

Dès lors il est possible que l’on puisse «éliminer le kamikaze s’il n’obéit pas aux injonctions», affirme l’expert. Selon lui, l’avantage avec cette option est que l’on évite des pertes en vies humaines comme celles que l’on compte depuis le début des attentats-suicides au Cameroun. Il y a mieux : «Lorsqu’on a suffisamment de Brigades canines, on peut affecter deux chiens par marché. Et quand les chiens sont dans un marché, ils font le tour et détectent tout».

Biloa Ayissi propose comme autre méthode de lutte antiterroriste la réduction du nombre d’entrées des marchés à «une ou deux». L’ex commissaire assure qu’ «à partir de là, si vous avez un chien à l’entrée, il est impossible que le kamikaze entre au marché pour causer des dégâts».

Pour lui, il est impossible au kamikaze de «dribbler» le chien renifleur car l’animal est «entraîné à reconnaître l’odeur de tous les explosifs». Il propose aux autorités de « louer » les chiens renifleurs si elles n’en ont pas. Il confie avoir «pleuré» en apprenant le bilan de l’attentat de Kangueleri et estime parlant des chiens renifleurs que «c’est un impérieux devoir de les avoir»