Lundi dernier, les commerçants du marché Central de Bafoussam, capitale de la région de l’Ouest, ont observé un mouvement de grève. Jusqu’à 11 heures, les principales boutiques et magasins de l’espace marchand étaient clos. Selon le quotidien Le Messager du mardi 4 avril 2017, plusieurs commerçants, sous socle de l’anonymat, se plaignent des hausses injustifiées des impôts. En effet, la création de nouveaux impôts ont conduit à la fermeture de nombreuses boutiques et autres magasins dans les principaux marchés de la ville.
Le journal rapporte que depuis quelques mois, une tension palpable s’est installée entre les commerçants et leurs partenaires administratifs traditionnels. «Je paye 130 000 FCFA d’impôts par an alors que les commerçants de même niveau que moi payent 60 000 FCFA à Douala », fulmine un commerçant.
En plus de cela, ces commerçants évoquent des cas d’arnaques orchestrées par des agents des impôts, ceux de la Communauté d’arrondissement de Bafoussam 1er. Dans la même lancée, la Division régionale des Impôts a initié l’instauration d’un recensement qui a abouti à l’adressage des boutiques et magasins des marchés de la ville.
Devant le refus des commerçants de se soumettre au nouveau recensement, l’administration des impôts a procédé aux scellés de nombreuses boutiques et magasins, ainsi qu’a plusiuers perquisitions.
Par contre, du côté de l’administration, le refus de payer les impôts et taxes est imputé à de nombreux commerçants. « La tendance chez les commerçants est de plus en plus à la délocalisation des magasins de stockage vers des zones périphériques pour tromper les impôts et se soustraire au payement des impôts et taxes ».
À en croire cette source proche de l’administration des impôts, des investigations ont abouti à la découverte de magasins et entrepôts logés dans les quartiers et domiciles de certains commerçants qui « déclarent souvent jusqu’à mille fois moins leurs chiffres d’affaire au fisc ».