Le Social Democratic Front (SDF), le Mouvement pour la renaissance Cameroun (MRC), le Cameroon People’s party (CPP), le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MRC) et la faction des fidèles de l’Union des populations du Cameroun (UPC) ont marqué leur désapprobation face «aux envolées lyriques des fidèles du parti de la flamme», nous révèlent les colonnes de La Nouvelle Expression du lundi 15 février 2016.

Edith Kah Wallah du CPP voit en ces appels «une manoeuvre pour des élections truqués d’avance». John Fru Ndi du SDF pense que c’est l’avènement d’une «guerre civile» en cas de modification de la constitution et Maurice Kamto du MRC dit être paré à toute éventualité.

Selon le journal, les partis d’opposition ne sont pas les seuls à se lever contre « la nouvelle manoeuvre des militants du RDP ». Des voies contraires s’élèvent par exemple dans la circonscription de la Lékié.

Une pétition a justement été signée par les jeunes de la circonscription. «Nous la jeunesse de la Lékié, avons été estomachés, choqués et interloqués par l’annonce dans les médias d’un appel dit «appel de la Lékié pour une candidature du Président Paul Biya à une élection anticipée au cours de l’année en cours», lancé par un groupe d’hommes et de femmes politiques originaires de notre circonscription», lit-on.

«C’est par conséquent avec conviction, avec force et avec détermination que nous nous désolidarisons de cet appel à une énième candidature de président national du RDPC à l’élection présidentielle à venir.

Par conséquent, cet acte n’engage que ses signataires qui, nous le réaffirmons, ne sont aucunement représentatifs des populations de la Lékié, encore moins de sa jeunesse», ajoutent les jeunes faisant référence à l’appel à candidature lancé par Henri Eyebe Ayissi ministre de l’Agriculture et du développement Rural et Benoit Ndong Soumet, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education de Base.

Les contres appels à la candidatures du président Paul Biya, sont des appels à la retraite. «Nous demandons au président Paul Biya de prendre sa retraite, après déjà 34 ans à la tête de notre pays, afin de permettre à la jeunesse camerounaise de connaître enfin les joies qu’offrent l’alternance politique, apparemment seule forme possible de redistribution inter générationnelle dans un environnement hermétique et patrimoniale».