Infos Santé of Wednesday, 13 April 2016

Source: cameroon-info.net

Des corps en état de putréfaction à la morgue de l’Hôpital de Kribi

Photo d'archives utilisée juste à titre d'illustration Photo d'archives utilisée juste à titre d'illustration

Une panne du moteur qui alimente la chambre froide serait à l’origine du problème.

Le 8 avril dernier des personnes venant assister à la mise en bière à l’Hôpital de district de Kribi se bouchaient les narines à l’aide des pochettes.

L’odeur nauséabonde provenant de l’intérieur de la morgue les obligeait à tout faire pour ne pas respirer cet air pollué.

Le journal Mutations dans son édition en kiosque du 12 avril 2016 rapporte les misères d’une source ayant déposé un corps dans l’institution sanitaire.

«Il faut qu’on me dise où est parti le morceau de joue de mon père. Son corps s’émiette. Comment va-t-on enterrer quelqu’un en morceau ?», s’indigne ladite source.

Des colonnes du journal on apprend que c’est depuis cinq jours que le moteur de la machine qui alimente la chambre froide est à l’arrêt. «Selon des informations recueillies sur place, c’est depuis trois jours environ que la putréfaction a commencé.

Vendredi dernier des levées improvisées ont été effectuées par des familles qui ne décoléraient pas», raconte le journal.

Le Quotidien national Cameroon Tribune édition du 11 avril dernier indiquait que le Docteur Jean Gustave Tsiagadigui directeur de l’hôpital avait rendu public un communiqué dans lequel il demandait aux familles de venir récupérer les corps de leurs proches et ce en urgence.

La communication n’a pas été au goût de tout le monde. «Voici qu’on doit impérativement lever le corps de mon mari. On n’a pas encore les moyens pour organiser les obsèques. Qu’allons-nous faire ? Nous sommes obligés de l’enterrer comme ça et faire le deuil après», s’indigne une veuve éplorée.

Il est à noter que cet hôpital et sa morgue sont vieux de trente ans. Quelques réajustements avaient été faits au niveau de l’hôpital proprement dit sans toutefois se pencher aussi sur la morgue.