Actualités of Monday, 21 August 2017

Source: cameroon-info.net

Des employés des télécentres annoncent une grève générale

Ils revendiquent 56 mois et déplorent le non-paiement de 144 mois de droits sociaux Ils revendiquent 56 mois et déplorent le non-paiement de 144 mois de droits sociaux

Recrutés en 2005 pour la plupart à travers un programme initié par le ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), des employés des Télécentres Communautaires Polyvalents (TCP) revendiquent 56 mois de salaires impayés, peut-on lire dans le bihebdomadaire L'Anecdote du lundi 21 août 2017. Dans la foulée, ces personnels qui annoncent un mouvement de grève général déplorent en outre, le non-paiement de 144 mois de droits sociaux (CNPS).

Au moment de la mise sur pied de ce projet, les employés des TCP avaient pour mission de contribuer à la réduction de la fracture numérique qui existe entre les populations et les zones rurales et celles des villes développées. L'objectif était alors d'améliorer les conditions de vie des populations rurales grâce à la disponibilité d'accès aux informations agricoles, sanitaires et à la création des emplois.

Malheureusement, plus de dix ans plus tard, la quasi-inexistence des services internet plombent le fonctionnement des TCP, indique le journal. Certains de ces centres, notamment ceux de l'Extrême-nord et du Nord-ouest ont fermé suites à des conditions devenues difficiles. "Vous ne pouvez pas travailler dans une structure sans statut, ni salaire avec des enfants à nourrir et envoyer à l'école. Nous avons essayé de rencontrer notre ministre de tutelle à ce sujet amis en vain. Elle nous a ignorés", lance dépité un chef de cellule établi à l'Ouest du pays.

Du côté du MINPOSTEL, un certain nombre de faits justifie cette situation. "A l'origine, le projet des TCP s'est heurté à une absence de traçabilité dans les recettes, le manque d'expertise locale, des problèmes d'énergie, de recrutement et gestion de personnel, entre autres. Un nouveau redéploiement sera mis en œuvre bientôt", explique Bienvenu Abba, chef de projets au MINPOSTEL.

Après plusieurs réclamations qui jusqu'ici n'ont pas été prises en compte, "nous allons descendre marcher sur Yaoundé, jusqu'à ce que la situation se régularise", avertit néanmoins un chef de cellule dans le Nord.