C'est ce que l'on apprend à l'issue d'une tentative de grève d'un groupe d'employés du journal du feu Pius Njawé.
Dimanche 23 avril, des journalistes ont été interpellés en pleine rédaction au siège à Douala, alors qu'ils s'apprêtaient à lancer un mouvement de grève pour revendiquer le paiement de 13 mois d’arriérés de salaire ; la signature du contrat de travail pour ceux des employés qui n’en ont pas conformément à la législation ; l’immatriculation de l’ensemble du personnel à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) avant reversements effectifs des cotisations dues.
Les grévistes avec en tête de fil le délégué du personnel Joseph Olinga qui réclament aussi la tenue d’une Assemblée générale aux fins de définir les objectifs à atteindre et fixer les prérogatives exactes des différentes composantes de l’entreprise, se sont malheureusement heurtés à la résistance de certains responsables de la rédaction qui ont fait appel à la police. Rendues sur les lieux, les forces de police ont embarqué tous ceux qui s’y trouvaient. Sur place au commissariat tout le monde a été entendu avant qu’un accord de conciliation soit scellé.
Le dit accord prévoit entre autres le paiement dès le mercredi 26 avril 2017 d’au moins un mois des treize mois d’arriérés de salaire réclamés et au plus tard à la mi-mai prochaine d’un autre mois du reste des arriérés de salaire. Le versement régulier des frais de production (reportage, téléphone,…) est aussi une des exigences prioritaires.
Des grévistes seraient menacés de licenciement et l’un de ceux-ci sur les réseaux sociaux promet l’enfer à ses patrons.