À en croire le quotidien Mutations édition du 10 octobre 2016, une dizaine d’enseignants vacataires de la faculté de médecine de Bamenda est en colère. Ces enseignants refusent catégoriquement de commencer une nouvelle année académique avec des arriérés de salaire. Ils réclament 12 mois de salaire impayé et demandent par la même occasion à être recrutés. Ce qui signifie qu’ils n’auraient rien perçu du travail abattu durant l’année académique passée. Toutefois la situation qui prévaut de ce côté actuellement risque d’impacter la rentrée académique prévue pour le 17 octobre prochain.
«Nous en avons marre. Depuis 2010 date de création de cette école, nous prêtons main-forte à la faculté qui n’a que trois médecins, dont le doyen et les deux vice-doyens parmi son personnel. Tous les trois sont des administratifs», explique un médecin spécialiste qui a requis l’anonymat. Celui-ci poursuit «au sein du corps des enseignants, nous sommes 10 vacataires à encadrer les étudiants durant tout leur cursus. La sortie de la première promotion est prévue l’année prochaine. Parmi nous on retrouve un neurologue, un interniste, un chirurgien, une pédiatre, trois gynécologues et deux radiologues. Aucun effort n’est fait pour régulariser notre situation».
L’administration rencontrée n’est pas de cet avis. Le Pr Christopher Kuaban Doyen de la faculté des sciences de la médecine déclare «chaque fois que mes collaborateurs m’ont tenu informé de leurs problèmes j’ai toujours cherché à apporter des éléments de réponse à leurs préoccupations. Dernièrement au cours d’une réunion, ils m’ont renouvelé leur inquiétude par rapport aux arriérés de salaire. J’ai dû suspendre la séance de travail pour me rapprocher du service financier de l’université de Bamenda qui les paye à la fin de chaque semestre. Sur place on m’a signifié que l’argent était dans les caisses. Qu’il y a eu des perturbations suite aux affectations respectives du vice-chancelier et de l’argent comptable».
Concernant le recrutement de ces enseignants vacataires, le Pr Christopher Kuaban précise que celui-ci ne dépend pas de l’université ni du Ministère de l’Enseignement Supérieur. «C’est le Président de la République qui ordonne les recrutements. Nous avons déposé leurs dossiers qu’ils soient patients», déclare-t-il.