Des ex-employés en colère du Chantier naval ont paralysé la circulation sur le pont du Wouri lundi dernier à Douala. Pancartes en main, ils revendiquent le payement de leurs droits de licenciements, rapporte le quotidien Le Messager du mardi 18 octobre 2016.

«Nous nous sommes rendus sur le pont du Wouri pour revendiquer nos droits en souffrance depuis 2010. Le gouvernement a déjà débloqué de l’argent pour que nous soyons payés. Mais jusqu’à ce jour, nous ne sommes pas entrés en possession des dits droits. Aujourd’hui nous sommes en train de les revendiquer», explique un ex-employé de cette entreprise.

En effet, selon les manifestants mis à la porte du chantier naval en 2009, l’État aurait déboursé 4 milliards de FCFA pour payer les droits des 200 licenciés pour motif économique. Certains avaient reçu des avances et réclament le reste. «Nous avons reçu une partie de l’argent, soit 150 000 FCFA chacun, représentant 40% de nos indemnités. Nous réclamons le reste», fulmine un manifestant.

Par ailleurs, des investigations menées par certains ex-employés, il ressort que l’argent réclamé serait dans les caisses de la direction du Chantier naval. Le Ministre des Finances aurait déjà signé pour que le reliquat soit reversé. En attendant, près d’une vingtaine de manifestants ont été interpellés par la gendarmerie arrivée en renfort.

Au même moment, les employés d’une société spécialisée dans la transformation du bois faisaient également entendre leurs voix. Ils réclamaient la réinsertion de 168 de leurs camarades, licenciés abusivement en début du mois d’octobre 2016. A cela s’ajoute l’amélioration des conditions de travail.