Depuis 2013, ils sèment la terreur, tentant de spolier les habitants d'Akak 1 et de Banda avec de faux titres fonciers. Malgré l'annulation de ces documents par la Cour Suprême en 2019, la situation demeure explosive, alimentée par des complicités au sein de l'administration. Le litige foncier qui oppose les habitants d'Akak 1 et de Banda à deux repris de justice est devenu une source d'inquiétude majeure pour la communauté. Ces derniers, reconnus comme une menace pour les populations locales, continuent de revendiquer des terres avec des titres fonciers falsifiés.
Depuis 2013, ils ont tenté de s'approprier des propriétés qui appartiennent légitimement aux habitants, semant la terreur et l'incertitude.
En dépit d' une décision claire de la Cour Suprême en 2019 annulant les faux titres, ces individus persistent dans leur entreprise illégale, soutenus par des fonctionnaires véreux du Minat, du Minjustice et du Mindcaf.
Plusieurs propriétaires ont perdu la vie face à ces injustices, dont Théophile Atangana, décédé en août dernier des suites d’un arrêt cardiaque. Les habitants avaient pourtant offert gracieusement le site de l'Université de Yaoundé 2, mais leurs terres restantes ont été confisquées par des imposteurs protégés par « des hautes personnalités ».
Les véritables propriétaires menacent de saisir le Chef de l'État si rien n'est fait pour résoudre ce litige. Le litige foncier d'Ebogo 1 a commencé en 2013 avec trois faux titres fonciers décernés à deux individus ayant des antécédents judiciaires.
Les riverains pensent que ces documents ont été obtenus grâce à des complicités avec certaines autorités administratives de l'époque. Ces personnes prétendent avoir reçu 33 hectares de terrain en 2004 d' un habitant d'Ebogo 1, mais aucune preuve ni témoin n'a été présenté. Les populations autochtones les poursuivent depuis. Les habitants sont convaincus que ces titres sont frauduleux et demandent justice.
Après avoir été démasqués dans leur tentative de spoliation du site de l'Université de Yaoundé 2, ces faussaires se sont rabattus sur les villages Akak 1 et Banda. Mais là encore, ils ont été rattrapés par la justice, car ces sites sont bornés depuis 2007. Les trois faux titres fonciers qu 'ils avaient obtenus ont été annulés par le Mindcaf en 2015, et la Chambre admi nistrative de la Cour suprême a confirmé cette décision en 2019, suivie de la grosse de l'arrêt en 2020.
Le Chef de l’Etat appelé en renfort
Malgré ces décisions de justice, ces individus continuent de semer la terreur dans les villages, avec l'aide de brigands armés de machettes. Les sous-préfets ont intervenu à plusieurs reprises pour mettre fin à ces agissements, mais sans succès. Les populations autochtones et les sous préfets ont alerté les autorités à plusieurs reprises, mais aucune solution concrète n'a été trouvée pour résoudre cette situation. Pire encore, ces faussaires continuent d'intimider les chefs de terre, en laissant croire que « la loi est pour eux » .
Au ministère de la Justice, aucune des plaintes déposées depuis 2013 contre ces faussaires n'a été jugée jusqu'à présent. Certaines de ces plaintes sont encore en appel ou à la Cour suprême. Les forces de maintien de l'ordre de l'arrondissement de Soa refusent de mettre en œuvre les décisions contre ces hors-la-loi, sous prétexte qu'aucun ordre n'a été donné.
L'un de ces individus est même en passe de devenir chef de village d'Ebogo 1, en violation des textes de la République. Il menace de mettre la localité à feu et à sang si une décision du Minat venait à invalider sa décision. Les populations qui ont saisi les autorités administratives comptent saisir le Chef de l'État pour trancher définitivement cette affaire.