Actualités of Wednesday, 11 October 2017

Source: cameroon-info.net

Des experts judiciaires du Tribunal Criminel Spécial accusés de corruption

Ils auraient exigé 10 millions dans l'affaire des marchés fictifs à la CAMWATER Ils auraient exigé 10 millions dans l'affaire des marchés fictifs à la CAMWATER

D’après l’hebdomadaire Kalara du lundi 9 octobre 2017, Joseph Helha Ipop, Thierry Raoul Obele et Gordon Bela, des experts judiciaires du Tribunal Criminel Spécial (TCS) viennent d’être accusés de corruption dans le cadre de l’affaire des marchés fictifs de la Cameroun Waters Utilities (CAMWATER). Ils ont été indexés par Jean Dieudonné Mah, directeur administratif et financier et témoin dans cette affaire, à qui ils auraient exigé ainsi qu’à l’ex directeur général de cette structure, William Sollo, la somme de 10 millions de FCFA pour les mettre à l’abri du procès.

A en croire le journal, les experts en question ont constitué le second collège d’experts graphologues commis par le juge d’instruction du TCS pour réaliser la contre-expertise et l’expertise complémentaire dans le cadre de l’affaire de sept marchés frauduleux décelés le 20 juillet 2015 à la CAMWATER. Si l’on s’en tient aux propos tenus par monsieur Mah, il se trouve que le 3 octobre dernier, Marc Essomba Bomba, directeur du patrimoine au sein de cette entreprise lui a affirmé avoir accompagné les experts incriminés chez l’ancien directeur général, William Sollo à qui ils ont vertement demandé cette somme. Et de souligner que le patron d ecette entreprise au moment des faits aurait reusé de verser le moindre centime aux trois experts, peut-on lire dans le journal.

« Pourquoi depuis plus d’un an, aucune plainte n’a été déposée contre les incriminés pour tentative de corruption ? », s’interroge Emmanuel Ndjere, le chef de file du collège des juges. Une question à laquelle sieur Mah va répondre qu’il attendait le bon moment pour dévoiler cette information. Ce qui va aboutir, sur instruction du juge, à la non prise en compte de ces accusations par le tribunal. L’audience reprend le 30 octobre prochain, même si la demande de rejet des travaux effectués par les experts indexés par la défense a été annulée.