Le ministre de l‘Élevage, des Pêches et des Industries animales a décliné les points sur lesquels les autorités comptent insister pour contenir la maladie.
1- La mise en quarantaine de l’exploitation contaminée
Le Cameroun ne compte prendre aucun risque face après la mort de 1 500 volailles le weekend dernier dans une ferme à Yaoundé. Le ministre de l‘Élevage, le Dr Taïga, a ordonné la mise à l’isolement de l’exploitation contaminée. « Il s’agit notamment de l’interdiction d’accès aux sites d’élevages à toute personne étrangère à cette station, l’interdiction d’entrée et de sortie de la ferme des produits d’élevage et d’autres intrants, l’abattage du reste du cheptel, l’incinération et l’enfouissement de toute carcasse conformément à la règlementation en vigueur », , a-t-il indiqué en conférence de presse vendredi.
2- L’interdiction de la vente de la volaille dans la ville de Yaoundé
Jeudi soir, le même Dr Taïga a fait parvenir à la radio d‘État une déclaration dans laquelle il interdit la vente de la volaille dans les marché du département du Mfoundi qui correspond précisément à la ville de Yaoundé. Pour l’instant, les populations de la capitale camerounaise ne savent pas quand est-ce que la mesure sera levée et quand est-ce qu’elles auront l’occasion d’en trouver sur les étables.
© Droits réservés 3- La mise en place d’une police sanitaire et vétérinaire
Cette mesure fait suite aux deux précédentes. Il s’agira de vérifier que les mesures de mise en quarantaine et d’interdiction sont effectivement respectées d’une part, et d’autre part de s’assurer que les exploitations saines le restent.
4- La conception d’un dispositif de prise en charge des personnes éventuellement malades
Même si aucun cas de contamination humaine n’a été officiellement décelé, les autorités assurent qu’elles ont d’ores et déjà mis sur pied un dispositif de prise en charge des personnes éventuellement malade. Mais elles ne disent pas quelles formes prendra ledit dispositif. Au moins sait-on qu’il sera gratuit.
5- La communication
Le gouvernement ne s’en cache pas, la communication est cardinale dans la lutte contre l’explosion de l‘épidémie de grippe aviaire au Cameroun. Le pays a été confronté à l‘épidémie globale de grippe aviaire qui avait touché une quarantaine de pays africains, européens et asiatiques en 2006. Il est question de tirer la sonnette d’alarme pour inciter les éleveurs à plus de vigilance alors que le Cameroun pourrait très tôt être confronté à une pénurie. L’importation de la volaille étant interdite dans le pays.