Un détachement d’instruction opérationnelle des Éléments français au Gabon (EFG) composé d’une dizaine de militaires français - officiers, sous-officiers et militaires du rang - œuvre actuellement à Ngaoundéré aux côtés des forces armées camerounaises dans le cadre de l’appui apporté par la France aux forces spéciales et aux unités de déminage.
Ces formations ouvertes le 19 septembre dernier, et qui prennent fin le 30 septembre, s’inscrivent dans le cadre de l’accord du 21 mai 2009 instituant un partenariat de défense entre le Cameroun et la France. Elles permettront aux futurs commandos d’acquérir des techniques très spécialisées et donneront aux sapeurs du génie l’aptitude à déminer et désamorcer les engins explosifs improvisés (IED) utilisés régulièrement par la secte Boko Haram sur les axes de l’Extrême-Nord du pays, indique-t-on du côté de l’Ambassade de France à Yaoundé.
Ce n’est pas la première fois que des éléments de l’armée camerounaise reçoivent de telles formations. En avril 2015, une soixantaine de militaires camerounais avaient été formés au déminage. Elle avait lieu à Garoua, dans la Région du Nord, voisine de celle de l’Extrême- Nord où sévit Boko Haram depuis 2013. Le groupe islamiste dispose régulièrement des mines sur les territoires qu’il contrôle ou attaque. Ces explosifs ont notamment fait plusieurs victimes chez les soldats camerounais.