Afin de protéger le patrimoine routier, les experts de sept pays africains réunis depuis mardi à Yaoundé proposent cette solution.
Comment rendre efficace l’entretien routier, en particulier dans les corridors permettant l’intégration sous-régionale ? L’issue probable est la mise en place de péages communs et la création de pesages routiers autour des corridors. Ce moyen permettra de freiner les surcharges et de s’assurer que le réseau routier ne s’abimera pas plus rapidement que prévu.
L’avis est de tous les experts de la route, réunis depuis mardi à Yaoundé, à l’occasion de la 9e réunion du groupe focal Afrique centrale de l’Association des Fonds d’entretien routier africains (Afera). Venus des sept pays d’Afrique, notamment la RDC, le Bénin, le Tchad, le Burundi, la République centrafricaine, le Gabon et le Congo, les spécialistes de la route ont indiqué que les difficultés en ce qui concerne l’entretien du réseau routier sont pratiquement les mêmes partout.
Notamment pour ce qui est des besoins financiers en entretien qui s’avèrent encore insuffisants. Le recouvrement des fonds est difficile. Seulement 40% des besoins ont pu être couverts jusqu’ici travers toute l’Afrique. L’autre difficulté qui compliquerait la tâche, d’après eux, c’est qu’une bonne partie des routes en Afrique et en terre.
Le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Travaux publics, Hans Nyetam Nyetam, qui a ouvert ces assises a, dans un premier temps, justifié la création du Fonds routier dans les pays concernés.
Selon lui, les gouvernements et les bailleurs de Fonds ont voulu assurer l’amélioration de l’état des réseaux routiers respectifs à travers une prise en charge spécifique. Le secrétaire d’Etat a également décliné les trois piliers sur lesquels s’appuie le Cameroun en matière de Fonds routier.
Il y a d’abord la loi portant création de cette institution qui protège le patrimoine routier national, le deuxième c’est l’accès permanent aux ressources. Le troisième pilier repose sur le respect des principes de gouvernance. Il évoquera ensuite les projets financés par le Fonds routier du Cameroun. Il s’agit de la route nationale N°2, Yaoundé-Mbalmayo-Ebolowa, financée dans le cadre du programme spécial d’urgence et le projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen.
Pour sa part, le président du groupe focal Afera, par ailleurs, directeur général du Fonds routier au Burundi, Chantal Baringuvu soulignera l’importance de cette rencontre. Une occasion de faire une évaluation de l’état du réseau routier, de trouver des opportunités et stratégies afin de continuer à préserver les routes.
Adopter et améliorer la méthode managériale et la gestion des ressources allouées pour cette cause. Parce que d’après elle, les usagers continuent de se plaindre de la vétusté du réseau. Pendant trois jours, les experts de la route devraient échanger sur le thème « Viabilité des infrastructures de transport et intégration régionale en Afrique centrale : défis et réalités ».