• Des policiers aperçus en train de vendre du carburant
• Le précieux liquide est vendu aux moto taximen
• Le litre vendu à 1000 F
Le phénomène de la pénurie de carburant n'a pas encore trouvé de dénouement. Cela devient de plus en plus difficile pour les Camerounais de se procurer ce liquide dont les gouttes sont désormais précieuses.
« Des policiers du GMI volent le carburant de la police pour revendre aux moto taxis », titre Boris Bertolt dans une récente publication.
« Il s’agit des policiers du Commandement central des groupements mobile d'intervention. Ils trafiquent le carburant de la police pour venir le revendre aux motos taximan à 1000f le litre », explique le journaliste politologue.
La vidéo qui accompagne sa publication est devenue assez virale sur les réseaux sociaux. On peut y voir un attroupement de bensikineur à la quête du carburant. Des corps habillés non identifiés ont été également aperçu dans la vidéo.
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Depuis un moment et plus particulièrement ces derniers jours, le carburant se fait très rare au pays de Paul Biya, président de la République camerounaise depuis 1982. Sur economieducameroun.com, la directrice générale de la Société camerounaise de dépôts pétroliers (SCDP), Véronique Moampea Mbio a expliqué le mal rongeur.
Le gouvernement a mis en place rapidement, un schéma d’approvisionnement des importations qui a pris effet à partir de mai 2020, par appel d’offres. Cette situation était sans compter avec la situation internationale actuelle.
Le Cameroun est approvisionné via la Sonara et par d’autres importateurs par des traders qui nous apportent les produits, et les livrent progressivement en fonction des enveloppes et des disponibilités financières, mais aussi en fonction de la capacité financière de chaque importateur.
La SCDP n’est pas un producteur, ni un vendeur. La SCDP n’est pas non plus un importateur. Elle intervient uniquement dans la chaîne logistique, c’est-à-dire dans le stockage et la distribution, à partir du dépôt principal de Douala, vers les dépôts intérieurs.
Par conséquent, les produits disponibles dans les backs de la SCDP appartiennent aux marketers qui ont acheté les produits auprès des importateurs. Il arrive que les marketers soient en même temps importateurs. Mais ce sont deux activités bien différentes : importation et distribution. Ensuite, la Sonara intervient.
La SCDP reçoit les produits de ces marketers et des importateurs à partir de la Sonara. La responsabilité de la Scdp réside donc en ce qu’elle doit gérer, en bon père de famille, les stocks qui lui sont confiés. C’est-à-dire, ce que nous avons, nous le mettons à la disposition du marché et des consommateurs. La SCDP n’intervient que pour redistribuer les stocks dont nous assurons la garde. L’autre garde est destinée au stock de sécurité pour l’Etat. La SCDP est un entrepôt.
Je dois dire que depuis l’incendie de la Sonara, nous sommes à la merci des aléas internationaux. Le Cameroun est fragile en ce qui concerne l’approvisionnement en produits pétroliers. La seconde raison c’est la rareté des devises.
Les importations des produits pétroliers restent un aspect très important de la sortie des devises du pays, et nous amène à un déséquilibre sur la balance commerciale. Il y a 06 mois une cargaison de 10 à 12 tonnes métriques de produit coûtait 05 millions de dollars. En raison de la crise ukrainienne, de la rareté des produits, la même cargaison coûte aujourd’hui 15 millions de dollars.
Vous comprenez sous quelles pressions, la Beac se trouve, en même temps que les autres banques en termes de financement d’un tel volume d’activités économiques. La situation économique du Cameroun est la même dans toute la zone Afrique centrale.
Pour les Camerounais qui voulaient connaître la vérité, Véronique Moampea Mbio vient de la leur apporter.