« Nous avons déjà tout essayé pour nous faire entendre mais rien n’est fait. Nous avons pensé que le parti en qui nous croyons pouvait changer les choses c’est pourquoi nous avons toujours voté à 100% en faveur du RDPC, mais nous n’avons pas d’électricité, pas de route, pas de ministre, pas de sénateur, pas de député. Qui va donc défendre nos intérêts ? ». Voilà en condensé les revendications des populations de l’arrondissement de Campo, située à trois kilomètres de la ville de Kribi.
Selon le quotidien Le Messager du mardi 10 juillet 2017, c’est au cours d’une conférence de sous-section du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) tenue vendredi dernier, que les militants de ce parti ont exprimé leur ras le bol. En effet, peu importe la saison, il est presque toujours difficile d’accéder à Campo, à cause de la mauvaise qualité de l’axe routier. Il semblerait d’ailleurs que la localité soit complètement ignorée par les programmes d’aménagement des routes. Les voies de communication n’existent pas, l’électricité est absente depuis de longues années. Et pour évacuer les vivres, les agriculteurs vivent un véritable calvaire.
Pour tenter de rassurer les populations, le président de la section RDPC de Campo pointe du doigt la lenteur des procédures administratives. « Je peux vous assurer que le RDPC a financé les travaux de réhabilitation de cette route. Depuis 2015, il existe un financement géré en régie pour ce projet. En plus, l’Etat ambitionne de la bitumer. C’est assurément les procédures qui trainent. De manière générale, la ville de Campo est vouée à de lendemains meilleurs. Nous pensons que si les choses se déroulent normalement, d’ici deux ans ce que vous décriez aujourd’hui ne sera qu’un triste souvenir », soutient Ango.
En guise d’arguments supplémentaire, le président de section indique par ailleurs qu’en avril dernier, un marché de 210 millions FCFA est passé pour le bitumage de la voie en question. La mairie de Campo pour sa part, reste muette devant les préoccupations de ses populations, qui elles ne savent plus à quel saint se vouer.