Les populations situées aux frontières du Cameroun avec ses voisins, n’ont décidément plus de répit. Alors que les éléments du groupe terroriste Boko Haram continuent de semer la terreur à la frontière avec le Nigéria, à l’Extrême-Nord du pays, les rebelles centrafricains des ex-Seleka se manifestent toujours autant à l’Est.
Le Jour, dans son édition du 11 janvier 2016, rapporte que un «nombre important d’hommes lourdement armés installés sur une portion du territoire camerounais, notamment dans la région de l’Adamaoua, département du Mbéré. Les rebelles centrafricains ont été repérés dans les localités de Yarman, Djohong, Baboua et Ngaoui».
A en croire une source militaire de la région, «ces hommes lourdement armés évalués à plus de 600 s’attaquent déjà aux populations camerounaises». A titre d’illustration, note notre confrère, «la semaine dernière, cette bande de hors la loi a attaqué le centre de santé de Ngaoui où ils ont emporté du matériel médical. Plusieurs boutiques ont également été saccagées et une importante quantité de sacs de riz, de sucre, de thé et de cigarettes a été emportée par eux, explique un officier de l’armée. Selon cette même source, les rebelles centrafricains seraient impliqués dans les prises d’otages des éleveurs et de leur famille dans les départements de la Vina et du Mbéré, région de l’Adamaoua».
Les autorités camerounaises ne sont pas restées indifférentes face à ces attaques. La riposte se prépare d’ores et déjà dans les rangs de l’armée. « … les forces de défense sont en train de se mobiliser pour contrer les actions des rebelles. Selon un officier de l’armée en service dans la région de l’Adamaoua, des hommes et du matériel sont en train d’être acheminer vers la frontière avec la République centrafricaine, notamment dans le département du Mbéré.
Des militaires du Bim, du Bir et du Brim actuellement déployés dans le parc de Bouba N’Djidda, dans le département du Mayo-Rey vont être remobilisés dans les localités de Djohong, Ngaoui, Yarman et Baboua. A ceux-ci, il faut ajouter l’envoi de trois hélicoptères à la base 301 de Ngaoundéré avec pour mission le survol des zones dites criminogènes telles que Belel, Martap, Ngaoui, Ngan-Ha et Ngaoundéré théâtres de plusieurs attaques et prises d’otages ces derniers jours », informe Le Jour.