Le quotidien Le Jour édition du 29 août 2016 qui rapporte cette information, précise que les ressortissants camerounais, à l’heure actuelle, quittent le Gabon par mesure de précaution. «Ils ont peur d’être pris pour cible en cas de violence post-électorale», écrit le journal. Toutefois renseigne Le Jour, il s’agit non pas d’un départ définitif de leur terre d’adoption, mais juste un départ momentané.

Pour Junior Nkoulou, Conseiller municipal à la Commune d’Efoulan dans le Département de la Mvila, c’est une réaction tout à fait normale. Selon lui, c’est une mesure de prudence parce que quand ça dégénère dans un pays étranger comme le Gabon, «les premières cibles sont souvent les ressortissants des autres pays comme le Cameroun», précise-t-il. Sévérin Minko, transporteur sur la route Ebolowa-Abang-Minko’o, parlant de la présidentielle Gabonaise, ajoute que «ce qui se passe au Gabon ne saurait nous laisser indifférents. Ce d’autant plus que ce pays est voisin du Cameroun. Les problèmes de sécurité que peut connaître ce pays voisin partageant plusieurs kilomètres des frontières avec le Cameroun dans la Région du Sud ont forcément un impact sur le nôtre».

Ce transporteur ajoute qu’en plus, «le volume d’échanges entre les deux pays voisins au marché frontalier d’Abang-Minko’o est important. Les Gabonais viennent s’y approvisionner en vivres frais». Pourtant il faut dire que depuis que les frontières ont été fermées pour des raisons électorales, on note une baisse dans le volume des échanges au marché frontalier d’Abang-Minko’o. Les perdants se recrutent parmi les commerçants camerounais qui ne peuvent plus avoir d’importantes recettes faites grâce à sa riche clientèle gabonaise.

Le départ des Camerounais de ce pays est dû au fait que Jean Ping, le candidat opposé à Ali Bongo, s’est autoproclamé nouveau Président du Gabon, alors que les résultats officiels jusqu’ici n’ont pas encore été dévoilés.