La prise en charge de la mère et de l’enfant n’est pas juste une question de plateau technique de pointe.
« Dans la ville de Douala, il n’y a pas beaucoup d’hôpitaux qui sont déjà munis d’un service de néonatologie. Même ceux qui en ont, sont moins équipés que nous. En Afrique centrale, on est l’un des hôpitaux les mieux équipés dans ce domaine. De plus, les néonatologistes, ça ne court pas les rues au Cameroun. Et sur les trois ou quatre qu’on a dans le pays, on en a deux ici à l’Hgoped ».
Le Dr Danièle Kedy Koum, pédiatre néonatologiste, chef du service regroupant les deux spécialités à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala, expose là quelques forces de l’HGOPED en matière de prise en charge de l’enfant. La formation sanitaire de première catégorie, qui a ouvert ses portes au public depuis le 25 août 2015, possède notamment une dizaine de couveuses.
L’hôpital dispose également, entre autres, de blocs opératoires fonctionnels où il est possible de faire toutes les chirurgies possibles, notamment endoscopique pour les femmes qui ont des problèmes d’infertilité, des kystes ovariens, des grossesses extra-utérines, etc.
En termes de médecins dédiés à la santé de la mère et de l’enfant, on compte cinq pédiatres dont deux néonatologistes, ainsi qu’une douzaine de gynéco-obstétriciens, parmi lesquels le Pr Emile Télesphore Mboudou, directeur général de l’HGOPED. Ce dernier, par ailleurs, chef du service gynéco-obstétrique, se trouve au bloc opératoire à l’arrivée de l’équipe de CT. Sans oublier les autres spécialités présentes au sein de l’établissement sanitaire.
Mais à l’HGOPED, on ne mise pas seulement sur la haute qualité du plateau technique et la grande compétence des médecins. La dimension humaine est très importante, comme l’explique Agnès Edibe, chef du service de l’accueil, la gestion des patients et l’action sociale : « le directeur général nous a demandé d’humaniser les soins.
Les questions d’argent viennent après ». Ainsi, quand un patient arrive aux urgences, il est rapidement pris en charge et ensuite, la personne qui l’accompagne peut aller s’occuper des procédures de paiement et d’identification. Bien entendu, pour les urgences vitales, on commence à parler de paiement des actes après 48h.
De plus, il est question pour le patient de se sentir accompagné tout au long de son séjour à l’HGOPED, que ce soit en consultation externe ou en hospitalisation. Le Dr François Dadao, chef du service des urgences, donne un exemple : « on s’est organisé de telle manière qu’il y ait un pouls de médecins généralistes qui sont ici aux urgences, un autre pool est en pédiatrie. Dès que l’enfant est reçu à notre niveau, le médecin aux urgences appelle le médecin de la pédiatrie qui prépare déjà une place pour cet enfant pour l’accueillir ».