L’épouse du chef de l’Etat, Mme Chantal Biya, a reçu vendredi soir dans les salons du pavillon oriental du palais de l’Unité, l’équipe des scientifiques venue de l’université de Clermont-Ferrand (France). Artisans aussi de la création du Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine (CHRACERH), ces hommes et femmes de sciences ont assisté à son inauguration en journée.
Loin de l’euphorie de la fête, la première dame Chantal Biya a voulu tout de suite entamer une profonde réflexion sur l’avenir du Centre et son positionnement sur l’échiquier médico-scientifique international. Pour ce faire, un entretien et un dîner avec les invités spéciaux du CHRACERH ainsi que les participants au septième congrès euro-africain de cancérologie tenu récemment à Yaoundé ont été nécessaires.
Très proactive, la première dame Chantal Biya, marraine du récent congrès international de cancérologie, envisage déjà de nombreux développements. Au rang de ses préoccupations : comment faire pour développer l’aspect diagnostic précoce et prise en charge des cancers dont les ravages sur la santé des femmes ont été récemment exposés à Yaoundé ? Comment améliorer la Fécondation in vitro ? Et comment maintenir le CHRACERH au top niveau de la science par rapport à ce qui a été présenté au public à l’inauguration ? C’est cette grande vision que Mme Chantal Biya a présenté aux scientifiques, tout en réfléchissant déjà sur le plan d’action qu’elle nécessite.
Pour relever ce challenge qui se dresse à nouveau devant eux, hommes et femmes des sciences ont résolu de se consacrer très rapidement à un travail de réflexion pour penser ce futur. « C’est un travail vaste. Premièrement, il faut monter en puissance les activités de cet hôpital, et deuxièmement, il faut passer à l’autre aspect qui nous semble important. C’est comment on va faire pour s’arrimer à la coopération internationale ?
C’est cette coopération-là qui va nous permettre effectivement de nous arrimer aux technologies de pointe : vous savez que ça évolue très vite dans le monde. Tous les trois ans, les connaissances et les technologies se périment. Et c’est donc dès à présent qu’il faut chercher des partenariats dans ce sens-là », ont succinctement assuré Pr Jean-Marie Kasia, Charles Tibi, Mme Montagnon à la sortie de l’audience.