Actualités of Monday, 10 October 2016

Source: cameroon-info.net

Des syndicats d'enseignants menacent de grever

Un enseignant dans une salle de classe Un enseignant dans une salle de classe

«Nous, syndicats et associations d’extraction anglophone, informons le Gouvernement sans autre préavis que la décision portant suspension de la grève, à la suite de l’entente à laquelle nous sommes parvenus au cours des réunions du 2 au 4 janvier 2016 respectivement à Bamenda et Yaoundé est révoqué», dixit Tameh Valentine Nfon, porte-parole du collectif des syndicats concernés. Ces propos ont été tenus le 5 octobre dernier à la place des fêtes de l’avenue commerciale à Douala, à l’occasion de la Journée internationale de l’enseignant.

Dans un discours à tendance incendiaire, Tameh Valentyine Nfon précise: «Nous allons lancer dans un avenir proche un appel à cessation des cours et fermeture des établissements scolaires publics, privés laïcs et confessionnels de la maternelle à l’université, en passant par le primaire et le secondaire du sous-système anglo-saxon. Ceci jusqu’à ce que le gouvernement prenne des mesures pour stopper le pillage de l’éducation des anglophones».

Au cœur des revendications, «la francophonisation du sous-système éducationnel anglophone», peut-on lire dans Le Messager du lundi 10 octobre 2016. Une francophonisation caractérisée, selon les plaignants, par le recrutement des étudiants «typiquement» francophones dans les grandes écoles, notamment l’École Normale Supérieure (ENS); mais aussi dans les facultés des universités anglo-saxonnes de Buea et Bamenda. Il faut noter que de manière générale, lesdits étudiants qui n’ont pour seule langue due le français sont dispatchés en stage dans les lycées pour dispenser, outre le français, les différentes matières aux enfants anglophones.

Face à tout cela, pour le Gouverneur de la Région du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique Deben Tchoffo, le discours du collectif des syndicats est perçu comme une menace. Aussi, il déclare: «On ne menace pas le Gouvernement, surtout quand on est à la table des négociations. Toutefois, une commission a été créée au premier ministère pour étudier ce problème».