Les syndicats des enseignants viennent de lancer un mouvement dénommé « Ecole pour tous, rentrée pour tous au Cameroun » en prélude à la prochaine rentrée scolaire du lundi 5 septembre, suite au constat selon lequel les objectifs fixés par l’UNESCO (l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture) pour une démocratisation de l’éducation sont loin d’être atteints par le Cameroun.
Au regard de la situation actuelle, ce collectif se demande si tous les enfants iront à l’école ou ceux qui auront la chance d’aller à l’école disposeront de tous les manuels scolaires et de tous le matériel didactique afin de recevoir une formation de qualité.
Pour la coalition, le Cameroun est encore à mille lieux des objectifs fixés par le Fonds des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco) pour une éducation pour tous.
Au Cameroun, constate le mouvement « Ecole pour tous », ces objectifs sont loin d’avoir été atteints. A titre d’exemple, entre 2000 et 2015, le taux brut d’achèvement du primaire est passé de 49 pour cent à 73 pour cent, loin des 117 pour cent enregistrés par Sao Tomé.
Le ratio enseignant/ élève a lourdement chuté de 2000 à 2012 passant de 1 enseignant pour 43 élèves à 1 enseignant pour 63 élèves.
Dans le même registre, il apparaît que l’on dispose d’un manuel scolaire pour 13 élèves.
Pour le mouvement « Ecole pour tous », il est hors de question qu’à la prochaine rentrée scolaire, un parent dépense plus de 10 000 francs CFA représentant les frais d’Association de parents d’élèves (APE), frais exigibles par enfant dans un établissement public, de l’enseignement maternel, primaire et secondaire.