Lundi dernier au camp des réfugiés de Kerawa dans la Région de l’Extrême-Nord, deux membres de la secte terroriste Boko Haram ont été arrêtés. D’après des sources, cette arrestation a été possible grâce à l’alerte donnée par un comité de vigilance nigérian.

Le journal L’œil du Sahel édition du 25 janvier 2017 indique que ces derniers se sont infiltrés dans les rangs des réfugiés qui habitent l’école franco-arabe de Kerawa. Kadi Die, le président du comité de vigilance de ce village, déclare qu’«ils avaient l’information selon laquelle quelques membres de la secte terroriste Boko Haram avaient infiltré le groupe des déplacés venus de Godolé et installés comme réfugiés dans les locaux de l’école franco-arabe de notre village».

Le président du comité de vigilance de Kerawa qui salue la collaboration avec les comités de vigilance nigérians poursuit: «Ils ont craint que ces derniers ne mijotent un plan contre nos populations et ont donc dépêché un émissaire nous rencontrer à Zamga, une localité camerounaise située à la frontière. Ils nous ont fourni les noms des membres et responsables de Boko Haram activement recherché à Godolé. Parmi les noms qu’ils nous ont communiqués, nous avons reconnu deux enregistrés à notre niveau comme réfugiés. A notre retour à Kerawa, nous en avons informé le commandant du poste militaire. Très tôt le 23 janvier, nous sommes allés les extraire du camp et les avons conduits au camp militaire».

Il faut dire que le 22 janvier dernier, les membres du comité de vigilance de Godolé ont attiré l’attention de leurs homologues camerounais sur l’infiltration de nombreux membres de la secte Boko Haram dans les camps des réfugiés. Les deux qui ont été arrêtés ont été identifiés par le comité de vigilance de Godolé au Nigéria.