Depuis leur mise en place, les comités de vigilance ne cessent d’engranger des bons points à l’Extrême-Nord. Après avoir contribué à déjoué plusieurs attentats-kamikazes, ces groupes d’auto-défense populaire institués par les autorités administratives et traditionnelles viennent de permettre l’interpellation d’un membre soupçonné d’appartenir au groupe terroriste Boko Haram.
Comme très souvent, l’information est contenue dans les colonnes de l’Œil du Sahel (LDS), édition du 2 novembre 2015. «Moudou Yaye médite son sort entre les mains des éléments du 41eme BIM de Mora (Mayo-Sava ndlr). Ce membre de Boko Haram est tombé dans une embuscade tendue par des membres du comité de vigilance du village, dans la nuit du 31 octobre 2015. Son compère, Mouti Alima, blessé lui aussi dans l’embuscade, a réussi à prendre la poudre d’escampette.», rapporte le journal.
Selon les sources de notre confrère, «les deux comparses cherchaient à écouler des pièces d’or et avaient pris contact avec plusieurs commerçants. La vigilance de la population a permis de remonter l’information jusqu’au comité de vigilance qui a monté une opération pour les capturer».
Si LDS ne donne pas plus détails concernant ce traquenard, le tabloïd note toutefois qu’«à l’instar de l’armée camerounaise, les comités de vigilance sont désormais proactifs. Limités jusqu’ici à la seule défense des villages, ils sont désormais à l’offensive et n’hésitent plus à multiplier des embuscades sur les routes qu’empruntent les terroristes de Boko Haram pour circuler le long de la frontière qui sépare le Cameroun du Nigeria».