Les deux communautés ont fait une déclaration à la presse le 5 juin à Douala pour inviter à la paix.

Trois minutes ! Et c’en était terminé du point de presse conjoint tenu à la chefferie du canton Bell. Pas de condamnation pour la destruction du chantier de construction de la stèle de UM Nyobè au carrefour Njo Njo, le 26 mai dernier par les chefs du canton Bell, encore moins les excuses dudit canton à la suite de l’indignation provoquée par cet acte.

L’on a plutôt assisté à un appel à la paix. Une manière de calmer le jeu après le tollé général qui a fini par tribaliser le débat. Dans leur déclaration, les chefs de la communauté Bassa installés dans le canton Bell, ont tenté tant bien que mal de justifier l’action des chefs Bell.

«Par l’acte qu’ils ont posé, les chefs du canton Bell ont voulu attirer l’attention des autorités compétentes sur la nécessité de prendre en compte les avis desdits chefs dans la mise en œuvre du nommage des avenues, rues et places, comme pour ce qui est de l’installation de monuments dans la ville de Douala en général, et particulièrement sur les terres du canton Bell», a lu Augustin Ninga Tchaï de la communauté Bassa, par ailleurs ami de lutte de UM Nyobe dans le maquis.

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En sabotant le chantier devant abriter la stèle du héro national, a-t-il poursuivi, « point n’a été question, ni dans toute intention, ni dans la matérialité de nuire à Um Nyobe ou même, comme certains font imaginer, par extension à la communauté Bassa qui cohabite avec le canton Bell depuis très longtemps sans animosité et dans la concorde».

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Et de conclure « nous sommes pour la paix chez les Bell et leurs voisins de toujours. Parce que nous sommes pour la paix, à Douala et au Cameroun, nous appelons tous les fils du Cameroun, en commençant par ceux que cet acte aurait échaudé, blessé ou heurté, à ne pas céder à la tentation du repli sur soi. Nous devons nous montrer dignes des héros dont nous nous réclamons, en choisissant, et aplanir les divergences et en œuvrant en permanence pour le triomphe de notre communauté».

Le document n’a toutefois pas été signé par ses auteurs. Ce qui laisse penser à une précipitation ou à une impréparation de cette sortie médiatique. Mais les chefs des deux communautés estiment qu’il s’agit d’un détail et que le plus important était de passer le message de paix.