Actualités of Friday, 28 March 2025

Source: www.camerounweb.com

Dette XXL: une mauvaise nouvelle pour des millions de Camerounais

Un marché au Cameroun Un marché au Cameroun

Si rien n'est fait, plus personne ne pourra vivre au Cameroun, car la vie sera encore plus dure et le nombre de désœuvrés, de voleurs et d'agresseurs va grimper en flèche. Puisqu'il n'y aura que très peu de boulot et les projets sociaux vont prendre un coup.

Le niveau d’endettement du Cameroun est devenu le sujet préféré des débats enflammés, un peu comme un feuilleton dont chaque épisode apporte son lot de rebondissements. Pendant que certains tirent la sonnette d’alarme en criant à l’ivresse budgétaire, le gouvernement, lui, joue les rassurants et explique que cette montée fulgurante de la dette publique est simplement le prix à payer pour ses grandes ambitions infrastructurelles.

En gros : "On ne fait pas d’omelette sans casser les œufs… même si les œufs sont hypothéqués sur plusieurs générations."

Tout a vraiment commencé en décembre 2010, quand l’État camerounais a décidé de diversifier ses sources de financement en lançant son tout premier emprunt obligataire à la bourse de Douala (DSX). Depuis, on ne s’est pas contenté de tremper un orteil, on a carrément plongé la tête la première ! Résultat des courses : 8 646 milliards de FCFA collectés sur les marchés des capitaux. Une coquette somme dévoilée le 27 février 2025 par Samuel Tela, directeur de la trésorerie au ministère des Finances, lors d’un séminaire sur les "financements structurés". Autrement dit : comment continuer à creuser un trou tout en expliquant qu’il s’agit d’un tunnel vers la prospérité.

Mais pendant que les technocrates jonglent avec les chiffres, le citoyen lambda, lui, se pose des questions plus terre-à-terre : avec quoi va-t-on rembourser tout ça ? Parce qu’entre nos matières premières, nos forêts et notre sous-sol déjà bien sollicités, on se demande ce qu’il restera aux générations futures… une carte postale de nos anciennes richesses, peut-être ? Et pourtant, malgré tous ces milliards levés, on continue d’être classé parmi les pays pauvres, avec les mêmes problèmes non résolus. Comme quoi, l’argent ne fait pas le bonheur… sauf pour ceux qui le gèrent. En tout cas, bon appétit aux ministres et assimilés, le banquet continue !