Le journal Mutations édition du 20 juin 2016 indique que, depuis le vendredi 17 juin 2016, les journalistes David Eboutou et Patrick Sapack, tous deux consultants pour la chaîne de télévision Vision 4 (qui fait partie du groupe L’Anecdote), sont en détention provisoire dans une cellule de la Délégation Régionale de la Sûreté Nationale du Centre.
Amougou Belinga, le Président Directeur Général (PDG) du groupe L’Anecdote, leur a porté plainte pour «abus de confiance et tentative de chantage».
Le journal rapporte qu’une somme de 700 millions provenant du Congo Brazzaville est à l’origine de la discorde entre le PDG de L’Anecdote et ses deux ex-collaborateurs. Pour mieux comprendre l’origine de cette affaire, Mutations rapporte que, «lors des évènements qui ont précédé la dernière élection Présidentielle au Congo Brazzaville, une émission qui fait le procès du régime du Président Sassou Nguesso est produite. Après les plaintes de la Présidence congolaise auprès des autorités du Cameroun, les deux journalistes sont envoyés au Congo pour des reportages de terrain visant à remettre en l’état et dans le «bon sens», les griefs faits au régime en place».
Les deux journalistes n’effectueront pas moins de 5 déplacements vers le Congo Brazzaville aux frais de ce pays. Après cette série de reportages pour «polir» l’image de Sassou Nguesso, une rétribution de 700 millions FCFA a été versée à la chaine. «500 millions FCFA dans un premier versement et 200 millions FCFA, plus tard», précise David Eboutou.
Les deux journalistes et le PDG Amougou Belinga n’ont pas pu s’entendre sur la répartition de cette somme comme prévu par un «deal» préalable. Selon le PDG, ils «ont tenté de distraire à leur compte une somme de 200 millions FCFA». Une version que contredisent les mis en cause qui affirment que le PDG du Groupe l’Anecdote a tenté de les doubler.
En attendant l’issue de cette affaire, les journalistes David Eboutou et Patrick Sapack croupissent dans une cellule de la Délégation régionale de la sûreté à Yaoundé.