Plusieurs jours après qu’un groupe de cinq islamistes de Boko Haram ait fait irruption à Kaï-Kaï, non loin de Yagoua, le 22 juillet 2015, la peur des habitants ne s’est pas toujours estompée. Même si les familles ayant déserté leurs maisons pour s’abriter chez des proches, hors du chef-lieu de l’arrondissement, y retournent progressivement.
Grâce à la collaboration entre les riverains et les autorités administratives, municipales et les forces de l’ordre, ces membres de Boko Haram ont été mis en déroute. L’un d’eux, âgé d’une vingtaine d’années et venu effectuer des achats, est vite repéré par des commerçants.
Il est aussitôt arrêté. Son camarade et chef de bande, un certain Alhadji, ne sera pas plus chanceux. A bord d’une moto avec un de ses camarades, il est pourchassé par des habitants. Dans sa course folle, il perd le contrôle du deux roues. Pris de panique, le djihadiste l’abandonne aux poursuivants pour tenter de se sauver. Aussi, fonce t-il en direction de ses camarades armés, postés dans la brousse. Mal lui en prend, puisque ceux-ci, croyant avoir été découverts, ouvrent instinctivement le feu . La méprise est fatale pour Alhadji.
Une balle le frappe de plein fouet au thorax, mettant fin à ses ambitions obscurantistes. Il est retrouvé raide mort dans la matinée du 23 juillet 2014, lors du ratissage effectué par les forces de défense et de sécurité. Deux fusils de marque kalachnikov sont découverts. Des cinq assaillants, trois sont activement recherchés par les forces de l’ordre. Ils ont été signalés aux environs de Bogo et de Petté, dans le département du Diamaré.