Deux mois après la tragédie du train 152, survenue le 21 octobre 2016, dans la petite localité d’Eseka, située à un peu plus de 128 km de Yaoundé, le mystère persiste sur les causes officielles du drame et les responsabilités ne sont toujours pas établies.
Quatre jours après l’accident du train 152, qui a officiellement fait 79 morts et près de 600 blessés, le président Paul Biya, -en congés au moment des faits-, et dont le drame avait précipité le retour au pays, a mis sur pied une commission d’enquête chargée, « de déterminer les causes de cet accident ferroviaire, et de proposer des mesures visant à limiter les risques de survenance d’une telle catastrophe à l’avenir. »
Après un mois de travail, la commission a remis son rapport au chef de l’Etat. Le gouvernement n’a fait communication officielle sur le sujet. Les responsables de Camrail, ont timidement communiqué. L’accès au site a été fortement sécurisé et interdit d’accès à de nombreux journalistes. Conséquence, les camerounais ignorent toujours, les causes réelles de l’accident du train 152 qui a coûté la vie à plusieurs de leurs compatriotes.
Alors que le président de Bolloré Africa Railways, a mentionné une vitesse «anormalement élevée» avant le déraillement, les responsabilités ne sont toujours pas établies.
Les différentes commissions d’enquêtes, mises sur pied par la police judiciaire de Yaoundé et annoncées ouvertes par le procureur près le tribunal de grande instance du Mfoundi et du Nyong-et-Ekelle (Eseka), semblent au point mort, deux mois après.