Le Syndicat professionnel des conducteurs de train du Cameroun et le Comité de libération des prisonniers politiques ont déposé ce vendredi deux nouvelles plaintes devant les doyens des juges d’instruction de Nanterre et de Créteil, avec constitution de partie civile, au nom des victimes de la catastrophe ferroviaire d'Eseka, a-t-on appris.
C’est deux plaintes pour pour tentative d’homicide volontaire, homicide involontaire, blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui par manquement délibéré à une obligation particulière de vigilance, viennent s’ajouter aux autres procédures en cours.
Jeune Afrique qui relaie cette information rapporte qu’au Cameroun, le parquet du Centre poursuit actuellement son enquête, notamment sur la base de quatre rapports commandés à des experts ferroviaires: «Plusieurs acteurs ont été interrogés, dont le conducteur du train».
Le 19 janvier dernier en France, le parquet de Nanterre, sollicité par un collectif de victimes, s’est certes déclaré incompétent au motif que «la seule victime française décédée résiderait en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en dehors [de son] ressort», rappelle le magazine panafricain.
Mais, les avocats concernés étudient d’ores et déjà deux possibilités. «La première serait de saisir là encore le doyen des juges d’instruction de Nanterre, dont la compétence s’applique, espèrent les avocats, à Puteaux, où est situé le siège social du groupe Bolloré, l’actionnaire majoritaire de Camrail. La seconde possibilité serait de déposer une plainte en Provence-Alpes-Côte d’Azur, comme le suggère le parquet de Nanterre. Dans tous les cas, les éléments en ligne de mire restent en revanche les mêmes: l’entreprise Camrail et son actionnaire principal», indique Jeune Afrique.