Des terroristes de Boko Haram sont arrivés dans la nuit du 04 janvier 2016 à Mozogo, via le village Yamgazawa. Ici, ils ont brûlé quelques maisons et tué Ibrahim, membre d’un comité de vigilance.
Cest que depuis quelques jours, Boko Haram essaye de prendre pied dans ce canton par des infiltrations récurrentes précédées de fortes annonces. Avant cette attaque du 04 janvier, la secte s’était déjà manifestée dans la nuit du 02 au 03 janvier 2016 en semant la désolation au domicile d’un imam.
«Ils ont tué son fils, Yaou, et un de ses amis qui lui avait rendu visite, le nommé Oumaté. Les deux jeunes hommes étaient en train de regarder la télévision quand les terroristes sont entrés et les ont tués», témoigne un membre de la famille de l’imam Malloum Hamizou. De même, des boutiques ont été cambriolées, du bétail et des motos emportés.
Une moto sera cependant retrouvée lors du ratissage entrepris par l’armée. La récurrence de ces attaques crée des interrogations chez la population, d’autant plus que lors de leur incursion, les terroristes scandent à haute voix des slogans et tirent sans cesse en l’air sans qu’une intervention prompte des forces de défense et de sécurité ne soit enregistrée. «Il y a des gendarmes à Mozogo et une trentaine de militaires à Nguétchewé, mais nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes en insécurité», regrette Mahama, un riverain.