Deux hommes interpellés mardi devant le commissariat central de la capitale alors qu’ils s’apprêtaient à faire exploser leurs bombes.
La police tchadienne a interpellé deux individus mardi dans l’après-midi en face du commissariat central de N’Djamena. Aux dires des policiers, les deux suspects tentaient de faire exploser leurs bombes au moment où ils ont été arrêtés.
Leur accent qualifié d’«étranger» aurait attiré l’attention. De source policière, les deux complices dont l’identité n’a pas été révélée, ont été gardés dans un lieu tenu jusqu’ici secret.
Au lendemain du double attentat qui a fait une trentaine de morts et plus de cent blessés, lundi dernier à N’Djamena, le Tchad est en émoi. Les différents hôpitaux où ont été conduites les victimes ne désemplissent plus.
Des proches y défilent en permanence pour pouvoir identifier les leurs. Au sommet de l’Etat, le ton est à la fermeté. Le gouvernement ne cache plus sa détermination et son engagement à mettre un terme à l’existence de la secte terroriste Boko Haram, soupçonnée d’avoir commis la tuerie lundi dernier. A l’initiative des autorités, la capitale tchadienne connait depuis ces malheureux événements un renforcement sans précédent de la sécurité, avec une fouille systématique organisée et des patrouilles lancées dans tous les coins et recoins dans le but de traquer et d’interpeller le moindre suspect.
Des check-points ont également été déployés dans la zone du commissariat central et l’avenue passant devant le palais présidentiel.
Sous l’autorité du Premier ministre, chef du gouvernement, Kalzeubet Payimi Deubeut, une cellule de crise est d’ores et déjà à pied d’œuvre afin de faire toute la lumière sur cette barbarie qui a endeuillé le pays.
S’exprimant dans le cadre d’une communication aux responsables politiques et de la société civile, M. Kalzeubet Payimi a martelé que le combat en cours contre la secte terroriste Boko Haram ne connaîtra «aucun répit tant que celle-ci ne sera pas éradiquée».
«Rien ne saurait ébranler notre détermination», a-t-il précisé. Au lendemain de ces attentats, un concert de messages venant du monde entier ont afflué vers N’Djamena pour condamner l’acte odieux et soutenir le peuple tchadien dans cette épreuve douloureuse.