Actualités of Sunday, 19 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Devenir riche à tout prix: des jeunes arrêtés avec des parties humaines à Jimom (ouest Cameroun)

Les jeunes trafiquants d'organes humains arrêtés Les jeunes trafiquants d'organes humains arrêtés

La brigade de la gendarmerie nationale à l'ouest a mis la main il y a quelques heures sur des jeunes qui transportaient plusieurs restes humains.

A bord d'une voiture de transport commun, les jeunes avaient dans un coffre en forme de cercueil, des parties du corps humain. Selon Kleins Reporters qui donne l'information, ces organes humains ont pour objectif de pratiquer des rituels d'enrichissement mystiques.

"Plusieurs jeunes camerounais interpelés ce jour dans la Région de l'ouest, département du Noun (Jimom) En flagrant délit de trafic d'organes humains", écrit Kleins Reporters.

voici les organes humains les plus recherchés par les sectes au Cameroun

La recherche de l'argent à partir de rituels mystiques est très répandue au Cameroun. Dans ces pratiques les organes humains sont souvent utilisés.

L’universitaire camerounais Charles Ateba Eyene a réalisé une étude impressionnante sur les crimes rituels au Cameroun et en Afrique centrale. Dans son livre « Crimes rituels, secrets, pouvoir drogues et alcools au Cameroun », il donne des détails précis sur les parties du corps humains recherchées lors des sacrifices.

"Il y a deux types de vagins sur le marché. Celui qu’on considère comme souillé, lubrifié par le sperme parce qu’on a procédé à des relations sexuelles. Ce type de vagin, perd un peu de sa valeur et il coûte moins que le vagin frais qui n’a pas fait l’objet des souillures ou de certaines manipulations sexuelles.

C’est pour des pratiques occultes, mystiques. Un vagin frais coûte trois à quatre millions, celui souillé est dans les environs de deux millions. Les sourcils coûtent vingt-cinq mille le paquet. Le cœur quand il est encore frais, coûte cinq millions. Les dents, la langue, les oreilles, les cils, chaque organe a son prix selon la qualité de la marchandise.

Dans l’enquête que nous avons faite, on remarque qu’il y a des parties prisées. Les crimes rituels faut-il le souligner, sont un phénomène mondialement reconnu par l’Unesco qui, par ailleurs, a à ce sujet, tenu un colloque au Gabon sur les crimes rituels en Afrique centrale en juillet 2005. Au Kosovo, en Grande Bretagne, les phénomènes de crimes rituels existent partout.

Le phénomène s’applique dans les rites, les cercles magico-sataniques et exotériques ; le spiritisme. Les crimes rituels obéissent aux loges, sectes et certaines pratiques. Il y a mêmes des tableaux statistiques qui font observer une prise en compte des âges, le sexe, la taille… des victimes ciblées. Dans une étude comparative que nous avons faite, entre le Cameroun et le Gabon, on se rend compte que l’on veut plus les jeunes, les gens qui ne sont pas encore souillés, parce qu’ils incarnent la pureté. Vous avez dans le livre, la photo d’un enfant assassiné au Gabon, celle des enfants Epagna dont l’âge varie entre cinq et huit ans. En plus d’aimer les jeunes, ils se régalent des petites filles.

Nous pensons qu’un phénomène de crimes rituels a déboussolé, désagrégé et endeuillé de nombreuses familles, tout le monde banalise cela, au point où, l’on pense que c’est normal. Nous ne devons pas nous taire et laisser ces abominations passer. Mon ouvrage est pédagogique ; je donne les conseils pour dire comment faire pour éviter de tomber dans les pièges des spécialistes de crimes rituels.

Comment faire pour les combattre, pour les dénoncer, les détecter. Il faut être vigilent, les propositions en termes des réponses citoyennes et les armes du combat se justifient parce que je pense que c’est au peuple qu’il revient la mission de se sauver. Il faut que dans nos villes et quartiers, qu’on organise des comités de vigilance, des coalitions contre les crimes rituels.
La responsabilité de protéger les vies et les biens des citoyens camerounais ; les questions de sécurité et de préservation de la paix sociales incombent avant tout au président de la République Paul Biya. Il doit prendre des mesures coercitives rigoureuses et fermes".