Actualités of Thursday, 1 June 2023

Source: www.camerounweb.com

Dictature : le vrai visage du Cameroun de Paul Biya encore mis à nu

Paul Biya est au pouvoir depuis 40 ans Paul Biya est au pouvoir depuis 40 ans

Au Cameroun, les préoccupations concernant la Sécurité militaire (Semil) suscitent des inquiétudes quant aux libertés d'expression et aux droits fondamentaux dans le pays. Les récents événements, tels que l'arrestation de l'avocat Fabien Kengne, ont renforcé les craintes selon lesquelles le gouvernement du président Paul Biya chercherait à réduire au silence toute voix dissidente. Les réactions de militants politiques et de la société civile ont souligné les atteintes présumées aux droits humains perpétrées par la Semil et ont appelé à une réponse de la part des autorités, espose à nouveau Jeune Afrique dans un article détaillé.


Jeune Afrique précise que l'arrestation de Fabien Kengne a suscité une onde de choc au Cameroun. L'avocat a été appréhendé par des agents de la Sécurité militaire à Douala et conduit de force dans leur véhicule. Pendant son interrogatoire, il a été confronté à des publications sur les réseaux sociaux mentionnant Paul Biya, mais il a nié en être l'auteur. Finalement, il a été relâché, mais l'incident a suscité de vives réactions dans tout le pays.

La société civile camerounaise, ainsi que Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), ont vivement condamné cette arrestation qualifiée de "terrorisme d'État". Ils estiment que de tels actes d'intimidation visent à semer la peur chez tous ceux qui expriment des opinions divergentes du pouvoir en place. Les arrestations précédentes de militants tels que Paul Chouta et Sébastien Ebala, ainsi que l'enlèvement meurtrier de Martinez Zogo, ont été rappelées, renforçant les craintes d'une répression systématique, relaye Jeune Afrique.


Les défenseurs des droits humains et les avocats ont également condamné cette arrestation, qualifiant l'acte de violation des droits fondamentaux. Ils soulignent que si le gouvernement reconnaît le MRC comme un parti politique, il doit également respecter les divergences d'opinions et la liberté d'expression. Certains commentateurs ont comparé ces événements aux heures sombres du stalinisme, exprimant leur consternation face à la violence infligée à un homme après sa participation à une émission de télévision.

Ces arrestations et actes d'intimidation ont suscité des inquiétudes quant à la liberté d'expression au Cameroun. La société civile considère ces actions comme une tentative de réduire au silence les journalistes, les militants des droits humains et les acteurs politiques. Les défenseurs des droits humains appellent à l'identification des responsables et à leur traduction en justice pour enlèvement, détention arbitraire et actes de torture. Cependant, l'absence de réaction officielle du gouvernement suscite des interrogations quant à son implication dans ces événements.

La situation au Cameroun soulève de sérieuses préoccupations quant au respect des libertés d'expression et des droits humains. Les récentes arrestations et actes d'intimidation perpétrés par la Sécurité militaire ont suscité une condamnation généralisée de la société civile et des défenseurs des droits humains. Il est essentiel que le gouvernement respecte la diversité d'opinions et garantisse la liberté d'expression pour favoriser un véritable débat démocratique dans le pays.