Paul Biya était très attendu au sommet des chefs d'États de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Celui qui montre des signes de faiblesse physique et des difficultés persistantes depuis quelques années maintenant, a encore chuté. Le patron du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) s'est montré moins en forme que ces pairs plus jeunes et souples que lui dans leurs mouvements.
Cela s’est ressenti très rapidement. Paul Biya a été nonchalant aux côtés des présidents Ali Bongo, Mahamat Idriss Déby, Faustin-Archange Touadéra… Les poignées de main, les accolades, les échanges de politesse, les quelques pas effectués dans une même direction, les communications interpersonnelles, tout a été scruté.
Paul Biya du haut de ses quatre-vingt-dix (90) ans, a du mal à se mouvoir et plusieurs observateurs ont pu voir que ses pairs le ménagent en essayant de se mettre à son niveau d’exécution des actions pour lui permettre d’être à l’aise et de ne pas avoir l’impression d’être bousculé.
Des images ayant été prises lors de la rencontre ont été publiées. Depuis, elles font le tour des réseaux sociaux avec des avis pluriels. Les commentaires les plus fréquents sont que Paul Biya est fatigué. Justement, il aurait déjà préparé sa succession à la tête du parti au pouvoir.
Pour la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), c’est le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra qui a été porté à la tête de l’institution. Celui qui est qualifié comme un ami de marque pour l’homme d’affaires en prison Jean-Pierre Amougou Belinga va relayer son homologue Paul Biya était le président en exercice depuis mars 2019.
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Pour les défis, Paul a reconnu que « le monde change. La Cemac ne saurait rester en marge de ce mouvement. Comme vous le savez, le monde est devenu un village planétaire. Les distances ne constituent plus un obstacle, les interconnexions s’entremêlent et nous sommes tous devenus dépendants les uns des autres ».
Par conséquent a-t-il souligné, « le bien-être de nos peuples frères passe aussi par une intégration harmonieuse de nos économies nationales à travers la réalisation de nos projets structurants et intégrateurs. A cet effet, il nous faudra mettre l’accent sur la mise en œuvre de notre programme économique régional de deuxième génération susceptible d’accélérer l’intégration physique et commerciale de la Cemac. Il nous faudra également accélérer la mise en circulation du passeport biométrique Cemac. Toutes ces actions vont favoriser un meilleur maillage de nos États, une circulation accrue des hommes et des biens, ainsi qu’une amélioration de la performance de nos économies ».