Sans décision de justice, expulsion et destruction des biens de la famille Etoke. Cette premier moitié de mai nous donne à constater pour le regretter, le triomphe du pouvoir d’argent sur deux expulsions suivies de destructions manu militari de deux familles de leurs corps et de leurs biens. Le 27 avril, Me Joël Etoke que l’on ne présente plus, a été expulsé sans autres formes de procès, de son duplex sis bureau des transports à la rue Pau sous le prétexte selon l’huissier d’exécuter un commandement vieux de …9 ans. 48 heures après, les gros bras rebelotent cette fois-ci, en détruisant le duplex, œuvre de toute une vie, de la famille Etoke ; histoire de finir le travail que les forces du mal, ivres de boulimie foncière, ont commencé deux jours plus tôt.
Mais malgré cette folie destructrice, le crime n’était pas parfait. Le 11 mai 2022, le conservateur foncier du Wouri prend un acte stipulant que le titre foncier querellé numéro 6055, établi le 22 décembre 1976, d’une superficie de 2737 m2, est grevé d’un pré notation judiciaire « inscrite suivant ordonnance n0 1507 rendue le 26 mai 1997 ».
Un autre pré notation judiciaire suivant ordonnance N0 1535 du 24 décembre 2013 par le TPI de Douala-Bonanjo à la requête de Joël Etoke ; enfin une ordonnance du 17 juin 2015 par le président du tribunal administratif du Littoral, portant suspension des effets dudit titre foncier, inscrite le 10 Aout 2015.
Au vu de tous ces actes, y avait-il lieu d’expulser et surtout de détruire la maison familiale d’un notable comme Me Joël Etoke ? La mafia foncière qui désormais étend ses tentacules sur les terrains de Douala au mépris des décisions de justice s’est illustrée une fois de plus ce 15 mai 2022.
Décret d’expropriation
À Dikolo Bali, le ministre Eyebe Ayissi a fait signer au premier ministre, Joseph Dion Ngute un décret d’expropriation sur la base de fausses informations foncières. Déguerpissement illégal a Dikolo Bali, Douala depuis 7h de ce matin du 14 Mai 2021. Toutes les populations sont dans la rue.
A titre d’information, le titre foncier 750/W, cité dans le décret que le Ministre du cadastre et des Affaires Foncières a fait signer au Premier Ministre et dont on lui dit qu’il appartient à l’état du Cameroun se trouve localisé à Deido au lieu-dit Bonantonè et est enregistré dans les Livres fonciers au nom de Dame Endalle Mounga Mouandjo Madeleine d’une superficie de 242 m2, à 6 km des lieux de l’expropriation.
La DUP n°000033/MINDCAF/A10 du 14 Mars 2019 concerne le lieu-dit « Besseke », l’expropriation en cours concerne le lieu-dit « Dikolo » qui se trouve à 300 mètres de là. « Besseke » se trouve sur les lieux de l’ancienne gare de Douala, dans le canton Akwa, derrière le collège Libermann alors que Dikolo est le lieu où vivait la mère du Prince Rudolph Douala Manga Bell et où il a passé sa dernière nuit avant son exécution en aout 1914, cet endroit, sacré et chargé de symbole, est situé en face du drain qui longe la voie rapide juste avant les feux de signalisation du carrefour Koumassi et relève du Canton Bell donc de Bali.
Accumulation d’erreurs
Il est incompréhension qu’une chaine hôtelière de la renommée de Marriott veuille se caser en face des égouts de la ville, compte tenu du cahier de charge qui est imposé dans le monde entier aux promoteurs hôteliers. En réalité cette accumulation d’erreurs n’est pas anodine, elle avait pour but de distraire l’attention du Premier Ministre, d’embrouiller les autorités administratives et de chasser d’un lieu sacré et mythique, des Autochtones, pour plus tard reconnaitre que cet endroit n’est pas constructible pour abriter des immeubles de plus de 3 niveaux et se le partager entre amis.
Il n’est pas compréhensible que Chi Nouako, par ailleurs avocat au Barreau du Québec, n’ait pu remarquer ces incohérences, il y’a lieu de penser qu’il les a personnellement inséré dans les documents sachant qu’il sera difficile de douter de la véracité des faits, dès lors qu’ils sont sou- mis à l’approbation du Premier Ministre par ses collaborateurs qui étaient de mèche dans cette magouille foncière.