• Les expropriations à Dikolo-Bali n’ont pas fini de faire discuter
• Les populations ne lâchent pas l’affaire et mettent la pression au gouvernement
• Réunion prévue pour discuter de la situation
Le gouvernement de la région du littoral préside une réunion jeudi le 09 juin 2022 pour plancher sur les déguerpissements à Dikolo-Bali.
Il y a un moment que les expropriations sur le territoire camerounais font couler beaucoup d’encre et de salive. Le gouvernement a délogé les populations à Dikolo-Bali pour construire un complexe hôtelier, sans pour le moment les avoir indemnisées.
La réunion prévue concerne les membres du comité ad hoc créé sous l’impulsion du gouverneur pour réfléchir autour des demandes des victimes sur le site de Dikolo-Bali.
Le promoteur du projet à Dikolo, Olivier Chi a déclaré sur la chaîne de télévision Vision 4 que « 45 familles sur les 63 déguerpies sont en faveur du projet hôtelier. Qu’elles supportent l’entente qu’il y a eu avec la chefferie et qu’ils ne reconnaissent pas les personnes qui se placent dans les médias et écrivent au gouvernement pour dire qu’ils ne sont pas en accord avec le projet ».
Contraste parce que ce n’est pas ce que l’opinion publique pense. Qui seraient alors les manifestants et les hommes et femmes qui réclament leurs droits à visage découvert sans rien cacher ? La réunion va se tenir dans le cabinet du gouverneur.
Dikolo : un influent avocat derrière le peuple Sawa fait trembler Biya et son entourage
Des populations Sawa vivant à Dikolo (dans la ville de Douala) ont été expulsées. Cette expropriation retentit dans la cité comme une injustice sous-tendue par des raisons économiques insensées. Malgré les cris de détresse sans cesse grandissants, les dirigeants camerounais ne fléchissent pas. Les habitants n’ont pas non plus l’intention de laisser tomber si facilement.
L’avocate Michelle Ndoki a fait appel aux « enfants de sa terre » pour aller jusqu’au bout de leurs revendications pour obtenir justice. Sur sa page Facebook, la femme de droit a expliqué que la lutte pour reprendre ce qui leur appartient est ô combien noble.
« Le gouvernement de la République ne saurait rester sourd à l’appel de détresse d’un individu, d’un citoyen, d’une communauté », dit monsieur Samuel Ivaha Diboua, Gouverneur de la région du Littoral. Eh bien, enfants de ma terre, appelons à la justice. Mais que les choses soient dites, et qu’elles soient claires : nous ne sommes pas en détresse, ça c’est terminé.
Nous sommes debout, conscients de notre force et de nos droits et déterminés à obtenir justice. Et si notre coin de terre, Sawa, y’Ekomboa Mwaye, est à nouveau le point de départ de cette ère pour notre grande et belle nation, alors loué soit le Très Haut. Malgré les circonstances, bonne fête à toutes les mamans de ma terre.