La propriétaire de la chaîne de télévision LTM, l'artiste musicienne Dinaly, exprime fermement son mécontentement suite à l'inclusion de son média dans une liste diffusée par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Dans une déclaration publique, elle demande au parti de retirer immédiatement le nom de sa chaîne, tout en se défendant des accusations de tribalisme qui pèsent sur elle et son entreprise.
« Si ce communiqué ne vient pas du MRC, vous êtes priés de produire un démenti. Mais si c’est le cas, vous êtes également priés d’enlever LTM de cette liste », a-t-elle déclaré avec insistance, se distançant ainsi des allégations portées contre sa chaîne. « Je ne suis et ne serai jamais tribaliste. 80 % des personnes qui m’ont soutenue, de diverses manières, et sur qui je peux encore compter aujourd’hui, sont de l’Ouest », a ajouté Dinaly, rejetant toute tentative de lier sa chaîne à des discours régionalistes ou discriminatoires.
Elle reconnaît cependant que certains intervenants sur sa chaîne peuvent parfois défendre les intérêts de leur communauté. Dans de telles situations, elle affirme que son équipe a le devoir de « les recadrer et de les ramener à l’ordre », mais cela ne justifie en aucun cas que LTM soit étiquetée comme une chaîne « tribale ».
Dinaly a également profité de cette occasion pour souligner l'indépendance de LTM par rapport au gouvernement, affirmant qu’elle n’a jamais reçu de soutien financier de l’État. « Les chaînes qui bénéficient des sommes d’argent dans ce pays sont connues », a-t-elle lancé, insistant sur le fait que LTM continue de fonctionner grâce à la « résilience » de son équipe et à la « Grâce de Dieu ».
La chaîne, qui a survécu à de nombreux défis dans un environnement médiatique difficile, bénéficie toujours du soutien de ses téléspectateurs, et Dinaly les en remercie pour leurs « soutiens multiformes ».