Le Club d'élites de ce dimanche 14 mai 2023 n'a pas vraiment été au rendez-vous et n'a pas été au goût des spectateurs si l'on se fie aux différentes réactions et avis sur le contenu de l'émission en question.
D'après Yvan Gaon Issekin, il n'a pas été servi tant il en demandait beaucoup. Il indique que « 1- Les politiques symboliques ne sont pas que symboliques : revenir de la République du Cameroun à la République Unie du Cameroun incarnera une incapacité de l’État unitaire décentralisée à assumer la géopolitique de la Réunification. Le faire revient à redonner le symbole comme instrument de l’action publique aux terroristes nationalitaires.
2- Les discours de haine (ethniques) procèdent bien et bien des représentations géopolitiques inconscientes et construites autour d’une crise de l’intérêt général au Cameroun. Les refouler ne participe pas à faire une catharsis d’un retour de refoulés liés aux affects quémandeurs des individus, des communautés et des entrepreneurs identitaires vis-à-vis du partage de la rente étatique.
3- Ignorer les acteurs des réseaux sociaux sous prétexte qu’ils ne sont “rien” relève d’abord d’une cécité vis-à-vis de l’interaction entre les mondes sociaux (la vie dite réelle- comme si les réseaux sociaux ne sont pas réels parce qu’ils sont virtuels???) et “les nouveaux mondes sociaux”(dixit Balandier le socio-anthropologue avant sa mort), avant d’occulter les enjeux pluriels de pouvoir autour de la datasphère dans une numérisation des gouvernementalités au Cameroun.
4-Dire que certaines paroles ne sont pas autorisées pour opiner sur les réseaux sociaux, revient à exercer ici, une violence symbolique visant à se construire un monopole de la parole d’une utilité publique au détriment de la parole des inutiles publiques. Ces types de discours refusant de rentrer dans la “boue” des réseaux sociaux, car réfugiés sur les chaires universitaires, sont par cette posture même, incapables de rendre compte des discours que ces acteurs/agents ont sur eux-mêmes, vu qu’ils ne les prennent pas au sérieux. La banalité dans sa conflictualité s’est déplacée vers les réseaux socio-numeriques »