Actualités of Saturday, 1 March 2025

Source: www.camerounweb.com

Division au RDPC: un élu crache ses vérités au ministre Mounouna Foutsou

Mounouna Foutsou Mounouna Foutsou

Au RDPC, les langues se délient peu à peu, à mesure que s'approche la présidentielle de 2025. Des cadres du parti critiquent d'autres. Même Biya n'est pas exempté par les jeunes du parti qui demandent un certain changement.

Dans cet ordre d'idées, Leon Theiller Onana, élu RDPC a adressé une critique sans état d'âme au ministre de la Jeunesse qui a failli se faire enfariner à Bruxelles.


"Mr le Ministre, Justifiez votre place et ramenez les jeunes de la diaspora à la maison ! Monsieur le ministre de la Jeunesse, M. MOUNOUNA FOUTSOU, il est préoccupant de constater que votre entrée en scène se fait dans un contexte de scandale, alors que la jeunesse ne vous connaît pas.

Vous êtes ministre de la République, mandaté par le Président Paul Biya pour concrétiser sa vision en faveur de la jeunesse, pilier de la nation, dont il salue régulièrement la résilience face aux difficultés du pays.

Dans ce contexte, vous auriez dû écouter cette jeunesse en détresse, recueillir ses doléances et les transmettre au Chef de l'État.
La diaspora doit être entendue.

Cette jeunesse se sent méprisée, oubliée, abandonnée, brimée et exclue par les aînés à qui le Chef de l'État a accordé sa confiance.
La proposition d'un dialogue virtuel anonyme est-elle une réponse adéquate ? N'est-ce pas là un déni des principes démocratiques prônés par le Chef de l'État?
-demandez aux jeunes de porter des cagoules pour venir échanger avec leur Ministre, est-il selon vous la bonne méthode d’apaisement ?

Vous proposez un cadre de discussion virtuelle avec la diaspora alors que vous êtes en tournée au nom de celle-ci ?

S’ils assument leurs actes en venant à vous avec violence et à visage découvert, saisissez cette opportunité pour ramener vos fils à la raison, si vous pensez tenir des solutions…

Un dirigeant doit écouter et consoler ses enfants, même en cas de désaccord.
Si la violence est inacceptable, il est important de rappeler que d'autres responsables ont subi des actes similaires, atteignant leur paroxysme lors des attaques d'ambassades. C'est pourtant cette même jeunesse qui s'est mobilisée contre la violence et le terrorisme politique.

Accepter un décret, c'est aussi encadrer les situations imprévues, comme un bon père.

En tant que jeune élu, puis-je vous rappeler l'attachement du Président aux valeurs de paix et de dialogue, inscrites dans notre devise nationale ?
Monsieur le Ministre, votre approche envers la jeunesse, à qui vous devez rendre des comptes au Chef de l'État, me semble inappropriée.

Monsieur le Ministre, vous avez tout faux. Vous avez tort de vous adresser ainsi à cette jeunesse".